Var-Matin (La Seyne / Sanary)

L’heure est à la récup’

Marc Dal Maso espère que ses hommes auront amorti le choc du barrage contre Castres d’ici à vendredi. Le spécialist­e de la mêlée évoque le choc

- RECUEILLIS PAR PAUL MASSABO

Quand Marc Dal Maso croise Greg Le Corvec et Gia Labadze, devinez un peu de quoi ils parlent? Eh oui, bien sûr, forcément de rugby. Entre l’heureux entraîneur de Hyères-Carqueiran­e-La Crau qui monte en Fédérale 1, l’ancien troisième ligne du RCT et le spécialist­e de la mêlée toulonnais­e, les échanges pointus teintés de nombreux souvenirs et d’un peu de nostalgie sont passionnés. Entre les souvenirs communs des uns (Dal Maso et Le Corvec ont joué deux saisons ensemble sous les couleurs de l’USAP) et des autres (Labadze et Dal Maso ont une expérience commune avec l’équipe nationale du Japon), la discussion va bon train. On y mettra fin en recentrant l’entretien sur l’actualité de ces jours-ci.

« Il y a trois mois on n’aurait pas gagné »

Marc, à quoi attribuezv­ous cette victoire contre les Castrais alors que vous étiez menés - jouant en double infériorit­é numérique - à la marque (-) ?

Le match a été âpre, les joueurs en portent encore aujourd’hui (hier pour nos lecteurs) les stigmates. On a aussi eu un peu de chance. Ce facteur chance, mes joueurs ont su le provoquer. On peut aussi appeler ça la réussite.

Pensiez-vous que vous auriez gagné Castres il y a trois mois en arrière ?

Non, je ne crois pas qu’on s’en serait sorti. L’état d’esprit n’était pas le même. Aujourd’hui, nous nous montrons conquérant­s, les joueurs sont en confiance. Il y a de l’envie, de la générosité, de l’abnégation. Le groupe prend plaisir à jouer ensemble.

Est-ce que vous vous attendiez à un barrage aussi difficile ?

Lors de la phase régulière, les Castrais nous avaient donnés du fil à retordre à Mayol (-). On a tous eu le sentiment qu’ils auraient pu ramener la victoire de Mayol. Notre match de préparatio­n pour ce barrage a donc été sensibleme­nt le même que pour la rencontre de la phase régulière. Un argument supplément­aire pour ajouter de la tension.

« N’oublions pas que cette saison, on ne les a pas battus »

Le RCT d’aujourd’hui n’est absolument plus celui d’hier. Quand a eu lieu le déclic ?

À Bordeaux ! Le match était important. Capital même pour jouer le barrage à la maison, un des buts que nous nous étions fixé. La prise en mains de Richard Cockerill a également eu son importance avec un projet de jeu auquel les joueurs ont adhéré. Le discours a été simple. Il fallait jouer tous ensemble. Malgré sa domination sur le championna­t, La Rochelle la joue « profil bas ». Quel est votre sentiment sur ce sujet ? Les Rochelais ont nettement dominé ce Top  toute la saison et ne veulent pas être, aujourd’hui, les favoris. C’est leur problème. Personnell­ement, je n’en ai rien à faire. Pour tout dire, je m’en fous royalement. Favori ou pas favori, ça ne change rien. Aujourd’hui, c’est un rugby de phase finale. Je sais en revanche que cette année, on ne les a pas battus (- à l’aller ; - au retour).

Comment jugez-vous cette formation coachée par Patrice Collazo ?

La Rochelle, c’est solide de partout. Cette saison, ils ont gagné presque de partout à l’extérieur. Il sera difficile de détruire cet édifice. Il est d’ailleurs impression­nant de voir que cette formation rochelaise se montre performant­e et ce, quel que soit l’effectif présenté. Vito, très bon, apporte de la sérénité, Botia sa puissance, James son expérience. Quant à Atonio, c’est un monstre. Leur conquête est vraiment excellente avec une très grosse mêlée notamment.

D’un côté, la fraîcheur, de l’autre, l’expérience

Qu’allez-vous spécialeme­nt travailler cette semaine ?

Aujourd’hui, il n’y a plus rien à travailler. On ferme les yeux en espérant ne pas prendre la marée (large sourire). Après ce match de barrage contre Castres, les joueurs sont fatigués. Ils ont pris beaucoup de coups. Face à la cuirasse rochelaise, j’espère qu’on aura suffisamme­nt de fraîcheur. C’est une semaine de récupérati­on préparatio­n.

Quelles sont les clés de cette demie ?

On sait que ce sera difficile de les surprendre d’autant que Les Rochelais savent bien s’adapter à l’adversaire. Leur jeu avec des garçons puissants et massifs est bien huilé. Cette équipe à tout pour nous contrarier. Mardi (aujourd’hui), c’est récup’, mercredi entraîneme­nt et jeudi entraîneme­nt du capitaine.

Les Maritimes ont marché sur l’eau toute la saison. Ils n’auront, de plus, pas joué depuis trois semaines. Ce sont autant d’atouts, selon vous?

L’avantage c’est qu’ils seront frais, sans le moindre bobo. De notre côté en revanche, malgré les douleurs on est rentré dans la compétitio­n. Si on récupère bien d’ici à vendredi, tout sera ouvert.

 ?? (Photo Laurent Martinat) ?? Pour Marc Dal Maso, le spécialist­e de la mêlée toulonnais­e, jouer au stade Vélodrome est, certes, un atout pour ses hommes. Il n’a, pour autant, selon lui rien de déterminan­t.
(Photo Laurent Martinat) Pour Marc Dal Maso, le spécialist­e de la mêlée toulonnais­e, jouer au stade Vélodrome est, certes, un atout pour ses hommes. Il n’a, pour autant, selon lui rien de déterminan­t.
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