La Seyne a minutes pour survivre !
Bon, certes, a contrario de Strasbourg et Tyrosse, ils ne leur en ont pas filé quarante. Mais pouvait-il réellement en être autrement pour une demifinale de championnat de France ? Et face à un adversaire du calibre de Mâcon ? « Ça a tapé dur, plus dur que d’habitude, mais on le savait. Cette équipe de Mâcon était vraiment la meilleure équipe de la poule, c’est solide, c’est organisé, il n’y a pas de point faible. » Personne ne contredira le troisième ligne seynois Gérald Le Strat, marqué physiquement après le combat magistral qui s’est déroulé dans un stade Marquet bourré jusqu’à la gueule dimanche. D’ailleurs, on se souvient qu’en poule les Seynois n’avaient pas pu marquer un seul essai à Mâcon et avaient même perdu leurs deux duels. Mais en ces phases finales, il y a eu un déclic chez les Rouge et Bleu. Oui, la donne a changé : les garçons du duo Aureille-Boutet ont marqué trois essais, et pas de rapine, car tous admirablement construits. Et surtout ils ont gagné le match 34-26.
Match retour à Oyonnax
« On est contents, c’est clair, reprend Le Strat. On aurait signé de suite pour un tel résultat. La dernière pénalité que l’on met les sort du bonus défensif, ça, c’est bon. Mais rien n’est fait, il reste 80 minutes, et il va falloir aller le chercher là-bas, ce bonus défensif. Et on peut le faire, on a vu que l’on était capables de repasser devant quand ils ont pris le score. » Oui, le coup est parfaitement jouable. Car si un week-end à Oyonnax ça ne fait pas rêver grand monde à la base, là, il en est autrement : c’est en effet au stade Charles-Mathon que va se jouer la finale, le samedi 10 juin (avec retransmission sur L’Equipe TV). Dans un des temples de la rugosité rugbystique, les Seynois auraient parfaitement leur place. Mais avant de marcher sur Mathon, il va falloir marcher sur Mâcon…