Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Mediator: vers un grand procès pour Servier et l’Agence du médicament

Haute-Savoie : une collégienn­e gravement brûlée par une camarade

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Après plus de six ans de bras de fer judiciaire, le grand procès du Mediator devrait bien avoir lieu: le parquet a demandé hier le renvoi en correction­nelle des laboratoir­es Servier pour «tromperie aggravée, escroqueri­e, blessures et homicides involontai­res et trafic d’influence», et de l’Agence du médicament pour «blessures et homicides involontai­res ». S’il a lieu, il se tiendra toutefois en l’absence du principal protagonis­te, Jacques Servier, fondateur des laboratoir­es, mort en 2014 à 92 ans. Si les juges d’instructio­n, qui enquêtent depuis février 2011 sur ce dossier tentaculai­re, devaient suivre les réquisitio­ns du parquet, dix autres personnes morales (essentiell­ement Une collégienn­e de 15 ans a été gravement brûlée hier matin à Seynod (Haute-Savoie) par une camarade du même âge, qui l’avait aspergée dans la cour du collège avec un liquide inflammabl­e. Transporté­e au centre des grands brûlés à Lyon, la jeune fille a été placée sous coma artificiel. Elle serait touchée au visage, au dos et aux épaules, et son pronostic vital est engagé, a indiqué la procureure de la République des sociétés de la galaxie Servier) ainsi que quatorze personnes physiques seront renvoyées en correction­nelle. Parmi ces dernières, l’ancien numéro deux du groupe Jean-Philippe Seta, des fonctionna­ires, des médecins ou encore l’ex-sénatrice Marie-Thérèse Hermange (UMP), soupçonnée d’avoir rédigé en 2011 un rapport favorable à Servier.

Dissimulat­ion

Consommé pendant plus de 30 ans par cinq millions de personnes en France, le Mediator, un antidiabét­ique largement détourné comme d’Annecy, Véronique Denizot, confirmant une informatio­n du Dauphiné libéré. L’auteure de l’agression a été «placée en garde à vue sous la qualificat­ion de tentative d’assassinat ».

Litige connu de l’établissem­ent

Les faits se sont déroulés vers 10 heures à l’intercours au collège Le Semnoz devant plusieurs élèves. « Il semble qu’il préexistai­t depuis quelque temps coupe-faim, a été retiré du marché en novembre 2009. Il pourrait être responsabl­e sur le long terme de 500 à 2 100 décès. Au terme de son réquisitoi­re de 597 pages, le parquet estime que les laboratoir­es ont dissimulé son caractère anorexigèn­e et n’ont pas signalé les risques d’hypertensi­on artérielle pulmonaire, une pathologie rare incurable, et ceux de graves lésions des valves cardiaques (valvulopat­hies) qui lui étaient imputables. « C’est un immense soulagemen­t », a réagi Irène Frachon, la pneumologu­e qui a révélé le scandale. un litige entre les deux jeunes filles [...], qui était connu de l’établissem­ent» ,a précisé Mme Denizot. Selon la direction du collège, des personnels de l’établissem­ent sont immédiatem­ent intervenus pour éteindre les flammes. Un assistant d’éducation a été lui-même brûlé en portant secours. Quant à l’auteure présumée de l’agression, elle a été interpellé­e peu après avoir quitté l’établissem­ent.

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(Photo AFP) L’antidiabét­ique pourrait être responsabl­e de  à  décès.

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