Le nouveau président de la Région sera élu demain
Renaud Muselier est pressenti pour reprendre le siège de Christian Estrosi qui abandonne la présidence de Paca afin de se recentrer sur sa ville de Nice. Et sur la politique
Ce lundi dès 9 heures, les conseillers régionaux se réunissent à Marseille pour élire le nouveau président de la Région Paca. Christian Estrosi a en effet décidé, au lendemain de la présidentielle, de reprendre son fauteuil de maire de Nice, mais devrait continuer à siéger au sein de l’hémicycle marseillais. Renaud Muselier (LR), qui jusqu’alors était son vice-président délégué, est en pole position. À moins d’une surprise, l’Union de la droite, devrait le porter à la tête de la Région. Pourtant deux courants se côtoient désormais au sein de cette union, la présidentielle étant passée par là. Il y a donc les élus de droite anti-Macron et les élus de droite compatibles avec la majorité présidentielle. «Il n’y a aucune dissension. La majorité régionale est maintenue», affirmait vendredi le conseiller régional varois Jean-Pierre Colin. Ce sera vrai jusqu’aux législatives des 11 et 18 juin prochains. Après, la donne pourrait changer.
Macron ou Estrosi : il faudra choisir
Que feront les conseillers régionaux qui auront été élus députés? JeanPierre Colin, par exemple, candidat Divers Droite, dans la 7 ème, entend rester conseiller régional même si les électeurs lui ouvrent les portes de l’Assemblée nationale. En revanche, il siégera à Marseille sans délégation car il renoncera à la promotion du tourisme. Après ces législatives, le mercato sera ouvert. Rien ne dit que certains élus régionaux, ne rejoindront pas La République En Marche et donc Emmanuel Macron. D’autres adhéreront peut-être au futur parti que Christian Estrosi, devrait créer avec plusieurs de ses amis : un parti plus modéré que Les Républicains, semble-t-il. Cela peut entraîner l’apparition de différents groupes affirmés au sein de la majorité régionale actuelle : Les Républicains, les pro-Estrosi et les proMacron. Mais pour l’instant, c’est le mot « coalition » qui est à la mode et l’emporte à la Région, comme au gouvernement. Une coalition imposée par le FN, qui d’une certaine manière a commencé en 2015 avec les élections régionales. La droite menée par Christian Estrosi s’était imposée à la Région, au second tour, grâce aux voix de la gauche. Le barrage au FN avait fonctionné. « Estrosi doit sa victoire au sens de la responsabilité du PS et de la gauche», avait alors lancé Christophe Castaner, qui s’était retiré au soir du premier tour.
Une droite reformatée en Région
Christian Estrosi a renvoyé l’ascenseur lors de la présidentielle en invitant