« Préparer la Suède »

Didier Deschamps a rajouté une semaine de stage et un match amical contre le Paraguay vendredi, en vue de la rencontre décisive face aux Suédois le 9 juin

Le sélectionneur de l’équipe de France, qui dispose d’un groupe de joueurs à l’état de forme hétérogène, entend « les remettre dans le chemin de la compétition » avec un stage allongé dans l’optique du choc contre la Suède, principal rival dans la course au Mondial-2018.

Pourquoi avoir opté pour un stage si long ?

Si j’ai rajouté cette semaine, ce stage et ce match amical, c’est dans l’optique d’être performant sur le rendez-vous qu’on a le  juin, contre la Suède en ayant des joueurs qui ont terminé l’activité il y a un peu plus d’une semaine. Cette semaine sera axée pour préparer l’équipe pour le match du  juin en tenant compte aussi de l’inactivité, plus ou moins longue pour certains joueurs. C’est pour remettre les joueurs dans le rythme.

Comment va être organisée la reprise ?

Les onze qui sont arrivés aujourd’hui (hier, ndlr), et qui ont fini le  mai, avaient un programme d’entretien à suivre, je n’ai pas de doute qu’ils l’ont fait consciencieusement. Je vais en profiter pour faire un petit test physique pour avoir des données et pour faire l’état de fraîcheur.

Quel est l’intérêt de jouer contre le Paraguay ?

C’est quand même une équipe sud-américaine qui a toujours les mêmes valeurs, qualités. Ce n’est pas le jeu des Suédois. On est hors date Fifa donc pour trouver des adversaires ce n’est jamais évident aussi. Ce n’est pas qu’il y en a qui vont gagner des points ou en perdre. J’ai les idées assez claires par rapport à ce qui nous attend. Il y a la possibilité d’avoir six changements aussi donc cela laisse une marge de manoeuvre importante.

Est-ce qu’il n’y a pas un risque de décompression pour certains qui viennent de gagner un titre ?

Non, ils savaient le programme. Qu’ils aient eu le bonheur de gagner des titres, tant mieux. Certains l’ont bien fêté, c’est normal. Ils savent très bien dans le calendrier de la saison sportive que les rendezvous avec l’équipe de France sont très importants. La semaine qu’ils ont eu leur a servi à décompresser. On va faire en sorte de les remettre dans le chemin de la compétition.

Craignez-vous que le mercato parasite ce stage ?

Je ne le crains pas, c’est comme ça... Après il y a beaucoup de choses qui sont dites, écrites. Je vais discuter avec les joueurs, s’il y en a qui ont besoin d’avoir mon avis sans parler de conseil. Après ce sont eux qui font leur choix de carrière. Mais là il n’y a pas de dates limites, ce n’est pas comme la configuration du mois d’août prochain, quand le mercato ferme où on peut être amené, comme ce fut le cas avec Sissoko à Tottenham, à signer tardivement.

Avec son faible de temps de jeu en club, Moussa Sissoko a-t-il des points a récupérer en sélection ?

Moussa, ça reste le même joueur. Il a eu une saison difficile avec Tottenham, où il a eu un temps de jeu plus réduit. C’est le même joueur, je sais ce qu’il nous a apporté depuis des années en équipe de France donc je l’ai repris parce qu’il fait partie des joueurs cadres. Son intérêt et le nôtre aussi, c’est qu’il ne vive pas la même saison l’année prochaine.