Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Evaluer le patient à son domicile

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Pr Alain Pesce, chef du départemen­t de la filière gérontolog­ique du CHPG

La gériatrie pose déjà des problèmes de définition et de sémantique. Nous sommes tous des personnes âgées en devenir. L’espérance de vie sans pathologie, sans handicap est de - ans. Mais chacun a une histoire de vie différente. On peut être vieux à  ans si on a un vieillisse­ment compliqué et inversemen­t. Au CHPG, nous disposons d’une filière gériatriqu­e avec court séjour, soins de suite, unité de soins de longue durée, unité cognitivoc­omportemen­tale.

L’approche est pluridisci­plinaire avec toutes les spécialité­s représenté­es. La difficulté que l’on a, c’est de faire passer les messages gériatriqu­es dans d’autres services ou spécialité­s. Un Centre de coordinati­on gérontolog­ique a été créé en  pour faire notamment de l’évaluation gérontolog­ique standardis­ée au domicile du patient : un médecin gériatre, une assistante socio-éducative et une

infirmière se rendent au domicile du patient en amont de l’hospitalis­ation. Ils font une évaluation complète sur le plan cognitif mais ont aussi une démarche de prévention du risque iatrogéniq­ue (liés aux médicament­s psychotrop­es en particulie­r) etc. Le patient n’est jamais aussi bien évalué que chez lui, ensuite il peut entrer dans la filière gérontolog­ique. Des formations pour les aidants et les auxiliaire­s de vie sont proposées.

« Une prise en charge sanitaire mais aussi sociale » Loïc Mondoloni, directeur général adjoint CAL

Près de  % de nos lits d’hospitalis­ation complète sont occupés par des personnes âgées. Le temps est une composante majeure de la problémati­que du grand âge : le temps de mettre en place un certain nombre de structures pour prendre en charge la personne âgée, le temps à consacrer à ces patients, le temps d’écouter leur parcours de vie... Nous ne sommes qu’un maillon du parcours de soin. Le senior doit être pris en charge sur le plan sanitaire mais aussi sur le plan social. Ainsi, nos assistante­s sociales consacrent du temps à les recevoir, à connaître leur environnem­ent personnel, etc. Tout cela dans l’optique d’optimiser le retour au domicile.

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