Nouveaux visages au SRVVB
De nombreux départs, des arrivées en pagaille, un nouveau projet… Un changement de cycle s’opère au club de Saint-Raphaël pour la saison prochaine. Petit tour d’horizon
La saison vient de se terminer, et les spéculations vont déjà bon train pour l’année prochaine à Saint-Raphaël. Quelles joueuses fouleront le parquet de Pierre-Clère? Le SRVVB va-til pouvoir faire aussi bien que les années précédentes? Si toutes ces questions n’ont pas forcément encore toutes des réponses, une chose est sûre, le visage des “Bombas” va être totalement différent.
Un nouveau cycle
«Nous partons sur un nouveau cycle, avec de nouvelles joueuses. » Giulio Cesare Bregoli ne croit pas si bien dire. Avec le départ d’une grande partie de l’effectif (lire ci-dessous), la trombine des “Bombas” n’aura plus grand-chose à voir avec celle des saisons précédentes. La page Abrhamova, Kajalina, Gomiero ou encore Menghi est tournée, place à une nouvelle génération. « Nous avons un projet sur deux ans et nous voulons rajeunir l’effectif», annonce la présidente Christine Girod. « Notre objectif est de créer une équipe avec un potentiel intéressant, avec quelques cadres comme Liesbet (Vindevoghel), qui pourraient exprimer tout leur potentiel ici. Donc une équipe qui a besoin de temps pour grandir », ajoute l’entraîneur. En plus des talents prometteurs, l’idée serait d’attirer des joueuses confirmées, en manque de temps de jeu dans leur club par exemple. L’effectif sera composé de onze éléments.
Un zeste de French touch
Avec neuf joueuses étrangères sur onze, celui de la saison passée avait une forte connotation internationale. L’une des volontés de SaintRaphaël est donc de «franciser» un peu plus son équipe. «Le projet, c’est d’avoir plus de Françaises. Mais ce n’est pas facile car des Françaises avec un bon potentiel, il n’y en a pas beaucoup», constate Bregoli. En effet, contrairement à son homologue masculine, l’équipe de France féminine ne cartonne pas vraiment en ce moment. Le vivier n’est pas immense, et les pointures évoluent déjà dans des clubs comme Béziers, ParisSaint-Cloud ou Évreux.
Un budget en baisse...
Il faudra certainement viser des jeunes à fort potentiel, à l’image de la jeune libero Romane Pelaprat (19 ans), arrivée au club il y a deux saisons, et qui faisait partie du pôle France de Boulouris précédemment. En toute logique, le budget pour la saison 2017-2018 est revu à la baisse. Pourquoi en toute logique? Tout simplement parce que le budget 2016-2017 avait «explosé avec la Ligue des Champions », explique la présidente Christine Girod. «La participation à la compétition nous a coûté plus de 130000 euros! »De l’ordre du million d’euros en 2016-2017, le budget va donc passer à environ 700000 euros, comme lors des années pré-coupe d’Europe. Une enveloppe qui situe le SRVVB dans la moyenne basse du championnat français, loin de clubs comme Mulhouse ou Cannes, qui affichent, eux, des budgets de l’ordre de 1,6 million ou plus.
Mais des ambitions tout de même !
En dépit de cette diminution d’ordre financier, les ambitions du club ne sont pas modestes pour autant. Championnes de France en 2016, demi-finalistes en 2017, les “Bombas” auront comme objectif de finir parmi « les quatre premières places », affirme Christine Girod. Alors que le départ de nombreuses cadres pourrait faire craindre le pire, la présidente assure que le club va « recruter pour être en play-offs». Avec un large renouvellement de l’effectif, Bregoli se veut tout de même prudent. «Il faudra donner du temps à cette équipe pour qu’elle puisse exprimer tout son potentiel. » L’exemple à suivre: Le Cannet, qui avait recruté à tour de bras la saison dernière (un recrutement cinq étoiles tout de même), et qui a réussi à atteindre la finale du championnat. Il ne reste plus qu’à espérer une pareille réussite au SRVVB.