Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Invincible contre invaincu

Rafael Nadal, quasi insubmersi­ble sur l’ocre parisienne, cherchera à remporter un dixième titre Porte d’Auteuil aujourd’hui. Il défie Stan Wawrinka, imprenable en trois finales de Grand Chelem

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Le parcours

Wawrinka a passé 15h20’ sur le court pour atteindre la finale, Nadal un tiers de moins, 10h01’. Une différence considérab­le qui s’est creusée surtout en demie. L’Espagnol s’est promené contre Dominic Thiem (2h07’) pendant que Wawrinka bataillait pendant 4h34’ contre Andy Murray.

La saison 

Nadal est arrivé à Paris avec un bagage très fourni : 42 matchs disputés (36 victoires), trois titres (MonteCarlo, Barcelone, Madrid) et trois finales (Open d’Australie, Acapulco, Miami). Du côté de Wawrinka, 28 matchs seulement (20 victoires) et un titre (Genève). L’Espagnol est une place derrière le Suisse au classement ATP (3e contre 4e), mais il est premier à la « Race » (sur les seuls résultats

de 2017) avec 2,5 fois plus de points que le Vaudois. Cela aura-t-il une influence sur la fraîcheur physique des finalistes? Pas sûr. Nadal s’était réservé une dizaine de jours de repos après sa défaite en quart à Rome le 19 mai. Le Suisse a été monstrueux physiqueme­nt en demie dans sa troisième semaine de compétitio­n d’affilée après avoir gagné « son » tournoi à Genève.

Le plan de jeu

Wawrinka est un puncheur dont le jeu est fondé sur la

prise de risques tant avec son puissant coup droit qu’avec son magnifique revers à une main. C’est ainsi qu’il a battu Murray en demie (87 coups gagnants et 77 fautes). Il n’est pas sûr qu’un tel ratio lui donnera la victoire sur Nadal. L’Espagnol maîtrise comme personne sur terre battue l’alternance entre la défense loin de sa ligne et l’attaque en entrant dans le terrain. Avec son coup droit lifté de gaucher, il possède une arme incomparab­le. C’est ce coup qui l’avait trahi lors de son passage à vide en

2015 et c’est en le retrouvant qu’il est redevenu lui-même. Il a également renoué avec l’efficacité de son service.

Le mental

La pression est sur les épaules de Nadal, qui doit parachever à 31 ans son retour au premier plan en remportant son 15e Grand Chelem. Un échec serait un coup d’arrêt sévère. Wawrinka prend ce match comme une nouvelle cerise sur un gâteau qu’il n’espérait pas aussi beau il y a quelques saisons. Il était déjà l’outsider lors de ses trois précédente­s finales de Grand Chelem et il s’est imposé à chaque fois. L’expérience de Nadal est colossale avec ses neuf titres à Paris mais on ne voit pas pourquoi Wawrinka, plus vieux finaliste à Roland depuis le Yougoslave Niki Pilic en 1973, serait crispé.

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(Photos AFP)
 ??  ?? Rafael Nadal et Stan Wawrinka se retrouvent cet après-midi pour une quatrième confrontat­ion en finale d’un tournoi, la deuxième en Grand Chelem. En , l’Espagnol avait chuté face au Suisse à l’Open d’Australie (-, -, -, -).
Rafael Nadal et Stan Wawrinka se retrouvent cet après-midi pour une quatrième confrontat­ion en finale d’un tournoi, la deuxième en Grand Chelem. En , l’Espagnol avait chuté face au Suisse à l’Open d’Australie (-, -, -, -).

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