Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Maman et instit’ : quatre jours et vite !

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Appelons-la, Valérie, pour préserver son anonymat. Le souhait de cette maman et professeur des écoles, c’est « le retour à la semaine de quatre jours, et vite! » .Son témoignage depuis la mise en oeuvre de la réforme, en dit long : « En tant que maman maîtresse, j’y ai perdu en qualité de vie. Mes enfants ne font plus d’activité sportive, et je remercie l’UNSS entre midi et deux pour ma collégienn­e. Moi non plus d’ailleurs, mon fils finissant le mercredi à  h  et moi enseignant dans une autre commune et finissant à  heures, je n’ai pas le temps de le récupérer. Il se retrouve au centre aéré avec impossibil­ité de le récupérer avant  h . Cela me coûte  euros par mercredi ». « J’ai rencontré plusieurs collègues dans ce cas, poursuit Valérie, en expliquant : comme nous changeons d’école chaque année, nous fixons nos enfants quelque part pour leur équilibre... » « Avant j’emmenais mes enfants promener le mercredi, maintenant j’ai juste le temps de faire faire les devoirs et une pointe de ménage ». Expression dans les urnes Selon elle « les enseignant­s favorables à cette réforme se comptent sur les doigts d’une main. Certains accepterai­ent même de perdre  euros pour retrouver le mercredi. La fatigue psychologi­que est présente chez les professeur­s des écoles. Dernièreme­nt, une directrice m’a confié «subir» son métier depuis les nouveaux rythmes. Je confirme. Une autre collègue s’est déclarée prête à voter pour n’importe qui lui rendrait son mercredi. Personnell­ement, je n’irai pas jusque-là mais il est certain que je ne donnerai jamais ma voix à ceux qui me l’ont pris ».

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