L’amour, au temps passé

De Volker Schlöndorff. Avec Stellan Skarsgård, Nina Hoss, Susanne Wolff. Durée :  h . Genre : drame. Notre avis :

L’histoire RETOUR À MONTAUK

L’écrivain Max Zorn arrive à New York pour promouvoir son dernier roman. Sa jeune femme Clara l’a précédé de quelques mois pour contribuer à la parution du livre aux États-Unis. Dans son roman, Max raconte l’échec d’une passion dans cette ville, il y a 17 ans. Presque par hasard, il revoit Rebecca, la femme en question, devenue entre-temps une brillante avocate. Ils décident de passer encore une fois un week-end ensemble. C’est l’hiver à Montauk, le petit village de pêcheurs au bout de Long Island…

Notre avis

Palmé à Cannes en 1979 grâce aux battements de son Tambour, le vétéran allemand Volker Schlöndorff revenu au premier plan par sa Diplomatie orchestrée par le duo André Dussollier / Niels Arestrup, s’essaie cette fois au drame intimiste. Une histoire d’amour jamais oubliée qui remonte soudain à la surface et laisse place aux regrets de deux êtres vieillissants. La réalisation vieillotte manque de substance. Tout est toujours un peu trop dit, souligné… le mélo ne prend donc pas. La première moitié, urbaine, très New Yorkaise s’installe confortablement et tranche avec la seconde, ce fameux tête à tête à Montauk entre les deux anciens amants retrouvés, incarnés par les excellents Stellan Skarsgård (Avengers, Cendrillon… )et Nina Hoss (l’une des actrices germaniques les plus en vogue, vue dans la série Homefront). Ce duo charismatique sauve l’entreprise du cinéaste, dont on louera le sérieux et l’envie de parler de la Grande Pomme sous son aspect chic, mais aussi dans ses côtés plus sombres. Là, où derrière le hype, la solitude règne et la difficulté d’exister dignement ronge une grande partie de la population.