Émilie Guérel EN DUEL Frédéric Boccaletti
Qui est-elle ?
A ans, Émilie Guérel est professeure d’anglais dans un collège d’Ollioules. Sans engagement associatif ni politique particulier avant l’an dernier, lorsqu’elle constitua puis anima avec entrain le comité sanaryen d’En Marche, elle fut investie par son mouvement un peu à la surprise générale. Elle est la favorite pour succéder à J.-S. Vialatte (LR) comme député.
Ses points forts
Sur le papier, elle correspond au portrait-robot du candidat symbole du renouvellement en politique. Une femme jeune, issue de la société civile et qui ne cumule rien d’autre que les problématiques du quotidien auxquelles est confrontée l’immense majorité des Français. En un mot : elle est fraîche. Et pour le reste, elle apprend vite.
Ses points faibles
Sans grosse culture politique, Émilie Guérel semble parfois être une feuille blanche sur laquelle les Macronistes auraient griffonné leur programme. Et même parmi les Marcheurs, les critiques fusent à l’endroit de cette candidate visée par une enquête pour fraude à la Sécu, peu charismatique, qui doit encore comprendre toutes les attentes qu’elle génère.
Sa proposition phare
Emilie Guérel prône la démocratie participative. Si elle est élue dimanche, elle promet de mettre en place des ateliers de concertation où elle inviterait successivement des citoyens, des élus locaux et des acteurs du territoire à s’exprimer. Dans l’objectif de « co-écrire avec eux les propositions de loi » qu’elle défendra ensuite à l’Assemblée.
Sa phrase pour vous convaincre
« L’enjeu est de nous rassembler pour donner au Président de la République, au Premier ministre et au gouvernement une majorité large, forte et cohérente. Le mai dernier, le peuple français a choisi l’espoir. Le juin, donnons-nous les moyens de l’action. »
Qui est-il ?
Conseiller municipal (Six-Fours) et régional, Frédéric Boccaletti, ans, est aussi le patron du Front national varois. Fervent militant d’extrême-droite dans sa jeunesse, celui qui a jadis tenu une librairie nationaliste a nettement lissé son image depuis et a obtenu l’estime de Marine Le Pen et de sa nièce, auxquelles il est tout entier dévoué.
Ses points forts
Le combat politique et les joutes électorales n’ont pas de secret pour lui, qui milite depuis ans. Sans bagage scolaire mais travailleur, discipliné et pugnace, cet ancien apprenti cuisinier joue de son parcours atypique quand il faut s’attaquer aux élites. Évitant tout dérapage pour s’offrir une respectabilité, il est devenu une figure connue du paysage politique varois.
Ses points faibles
Deux choses le font sortir de ses gonds : quand ses détracteurs rappellent qu’en , il a été condamné à un an de prison pour violence avec arme ; quand le compte est fait de ses défaites électorales. Ambitieux, Frédéric Boccaletti est aussi accusé, par les exclus locaux du FN, d’écarter ceux susceptibles de lui faire de l’ombre.
Sa proposition phare
La lutte contre l’islamisme radical a toujours été au coeur de l’engagement politique de Frédéric Boccaletti. Il propose notamment « l’expulsion des imams qui prêchent la haine, la fermeture des mosquées radicales ainsi que l’expulsion des étrangers fichés S ». Dans un coin de sa tête aussi : dissoudre l’UOIF, fédération qui réunit associations musulmanes.
Sa phrase pour vous convaincre
« Pour le second tour, ce dimanche juin, je suis le seul à faire face à la candidate d’Emmanuel Macron, une candidate qui incarne une gauche opportuniste, qui ne représente pas vos idées et vos valeurs. Je suis le seul candidat de droite ! »