Daniel Pautrat dit tout ! Coulisses
Grimaudois d’adoption comme ses confrères amis de jadis, Roger Couderc et Robert Chapatte, Daniel Pautrat garde un oeil bienveillant sur le Tour même s’il reconnaît que les « plaisirs » sont différents désormais.
Le temps des OPNI
« C’est au début des années 1980 avec l’arrivée de Bernard Tapie et de l’équipe Renault que les choses sont devenues plus sérieuses. L’artisanat bon enfant a fait place à la professionnalisation… Aujourd’hui, j’appelle les coureurs des OPNI pour « Objets pédalants non identifiables » ! Avec leurs lunettes et leurs casques ils sont méconnaissables ! Il y a quelques années, je déjeunais avec Thibaut Pinot à Pampelonne peu de temps après sa victoire d’étape au Tour. Et bien personne n’est venu lui demander un autographe. Quel dommage ! ».
L’insulte de Tapie
Pautrat confirme que Tapie pouvait être autant bon client que « chiant ». « Hinault avait renoncé au Tour 83 à cause d’une tendinite. Il a ensuite signé chez La Vie Claire avec pour patron, Bernard Tapie... Lors de son retour sur le Paris-Nice, j’ai innocemment posé une question sur l’état de son genou. Ce qui a rendu Tapie furieux, fulminant qu’il fallait être un incapable et un connard pour parler de son genou à Bernard Hinault… Au départ du Tour 84, lorsqu’il s’est dirigé vers moi avec un grand sourire pour me tendre la main, j’ai dit à Tapie : « Tu serres peut-être la main d’un connard, mais moi je ne serre pas la main de Tapie ». Je ne l’ai pas cité pendant tout le Tour ». La réconciliation aura lieu quelques mois plus tard, à Cannes, en marge du Grand Prix des Nations. Micro tendu à Louison Bobet durant le cyclocross de Dreux en .