L’archéologie sous-marine au bout des palmes à Hyères
Le sentier archéologique sous-marin à la pointe du Bouvet a été inauguré hier. Il permet d’explorer les amphores découvertes sur le site de l’épave de La Madrague
Ressentir l’émotion d’un archéologue lors de la découverte d’un trésor enfoui, c’est l’expérience unique proposée au public avec l’ouverture du sentier sous-marin de randonnée palmée archéologique du musée-site d’Olbia, inauguré hier midi à la pointe du Bouvet, à l’occasion des Journées nationales de l’archéologie. Sous l’eau, à quelques mètres du rivage et à faible profondeur (six mètres), les nageurs équipés de palmes, masques et tubas accèdent facilement et en toute sécurité à un site archéologique reconstitué à partir des amphores viniques découvertes sur l’épave romaine de la Madrague, explorée dans les années soixante-dix notamment par André Tchernia, archéologue spécialiste du vin antique.
Aller au fond des choses
L’idée de les immerger à nouveau, venue de Martine Sciallano, conservateur du musée et du site archéologique d’Olbia, a fait l’unanimité et fédéré les énergies. Celle de la mairie qui a lancé l’initiative et obtenu l’indispensable autorisation d’occupation temporaire du site, celles des bénévoles aussi du centre de plongée et d’activités nautiques Espace mer ou de l’association AREVPAM qui ont contribué
(1) à la mise en oeuvre du projet. La balade le long de ce sentier hors des sentiers battus dure de trois quarts d’heure à une heure et se prolonge très facilement le long du sentier biologique sous-marin géré par la fédération française d’études et de sports sous-marins. Une belle synergie, saluée hier par tous ceux qui sont venus inaugurer ce projet original, notamment l’adjoint en charge de la culture, François Carrassan, qui a vu dans cette nouvelle façon d’aborder l’archéologie une parfaite manière de ne pas rester à la surface et d’aller… au fond des choses. 1. Association de recherche, étude et valorisation du patrimoine méditerranéen.