Trump durcit le ton sur Cuba
Donald Trump a annoncé en Floride sa volonté de recalibrer le rapprochement avec Cuba, lancé fin 2014 par Barack Obama, dénonçant avec véhémence le régime « brutal» au pouvoir à La Havane. Depuis le quartier de Little Havana à Miami, fief des exilés, Donald Trump a promis « un meilleur accord pour les Cubains et pour les ÉtatsUnis ». Et annoncé la limitation des transactions avec les entités contrôlées par l’armée cubaine, omniprésentes dans le secteur du tourisme, ainsi qu’une application plus stricte des restrictions sur les voyages vers l’île communiste. Au-delà des mesures techniques, son discours marque une rupture dans la phase d’ouverture illustrée par la visite historique de Barack Obama à La Havane en mars 2016. Défendant l’amélioration des relations entre les deux pays, ce dernier avait revendiqué l’enterrement du «dernier vestige de la Guerre froide dans les Amériques». Mais les assouplissements de l’administration Obama «n’aident pas les Cubains, elles ne font qu’enrichir le régime», a martelé son successeur, promettant que l’évolution des relations avec Cuba dépendrait désormais des «réels progrès» ,de « changements concrets». Le gouvernement cubain a répliqué en «dénonçant» à son tour les nouvelles restrictions annoncées par le président américain. Pointant du doigt «une rhétorique hostile qui rappelle les temps de la confrontation ouverte» et le «recours aux méthodes coercitives du passé » ,La Havane a regretté un « retour en arrière », tout en « réitérant » sa disposition à poursuivre le «dialogue» avec Washington.