1893 : l’incroyable campagne Clemenceau-Jourdan dans le Var
L’une des campagnes électorales les plus dures du XIXe siècle fut celle des élections législatives de dans le Var. Elle débute le août. On a fait courir le bruit que Clemenceau était un agent secret du Royaume-Uni et qu’il était impliqué dans le scandale de Panama (voir le Récit). Le août, au premier tour, Clemenceau arrive largement en tête (. voix ), mais, après le premier tour, ses concurrents, les radicaux Maurel, Rouvier, Engelfred, Antelme, ainsi que Vincent, maire socialiste de Flayosc, se réunissent à Saint-Raphaël pour apporter leur soutien au mieux placé, Auguste Jourdan (. voix).
Des chapelets agités lors des réunions électorales Lors de la campagne du second tour, Clemenceau accuse Jourdan d’avoir l’appui de journaux conservateurs. Pour se faire soutenir, Clemenceau fait appel aux mineurs de Carmaux, connus dans la France entière pour leur révolte ouvrière de et à leur illustre défenseur Jean Jaurès. Les partisans de Clemenceau accusent Jourdan d’être le « candidat des curés » et envoient leurs partisans agiter des chapelets lors des réunions électorales. Au soir du er septembre, tandis que les clémencistes tentent d’empêcher la tenue d’une réunion de Jourdan à la Motte, les partisans de ce dernier caillassent la voiture de Clemenceau. Résultat : le septembre , Jourdan est élu par . voix contre . à Clemenceau.