Var-Matin (La Seyne / Sanary)

AUTO - 24 HEURES DU MANS

- D. CX.

Toyota en tête avant la nuit

La Toyota TS050 Hybrid N°7 de Stéphane Sarrazin menait sans avantage décisif les 24 Heures du Mans, hier soir à 22h, devant l’autre prototype nippon (N°8) de Kazuki Nakajima et la Porsche 919 Hybrid N°1 d’André Lotterer. L’écurie allemande tenante du titre est diminuée car sa deuxième voiture a failli abandonner. Ralentie par un « gros problème de motricité », la Porsche N°2, pilotée par le NéoZélanda­is Earl Bamber, est en effet rentrée en urgence aux stands à 18h30 , quand la températur­e sur la piste était encore supérieure à 37 degrés. Elle est finalement repartie au terme d’une heure et cinq minutes d’attente interminab­le...

A.J. Foyt en pélerinage

Le pas est lent et la silhouette bien plus épaisse qu’il y a un demi-siècle. Derrière le regard plein de malice, l’émotion est palpable. Vainqueur des 24 H en 1967 avec Dan Gurney au volant d’une Ford GT 40 Mark IV, le pilote américain A.J. Foyt est de retour au Mans ce weekend. « Je ne pensais pas que je serai là cinquante ans plus tard, mais je sais que je ne reviendrai pas dans cinquante ans ! », s’est amusé cette légende du sport auto qui a remporté les 500 Miles d’Indianapol­is à quatre reprises. « C’était très différent en 1967 », a expliqué A.J. Foyt, calé dans un fauteuil de l’hospitalit­y Ford, soulignant qu’à l’époque, il y avait « beaucoup moins de murs et de barrières de sécurité, mais beaucoup plus d’arbres » le long du tracé sarthois.

Michel Vaillant omniprésen­t

Difficile d’échapper à l’effet Michel Vaillant cette année au Mans. Deux « Vaillante » bleu blanc rouge (des prototypes Oreca 07 à moteur Gibson), pilotées notamment par Nicolas Prost, Bruno Senna et Nelson Piquet Jr sont engagées par l’écurie suisse Rebellion en LMP2, deux semaines à peine après la sortie du nouvel opus de la BD, Rébellion, que les dessinateu­rs dédicacent à la chaîne ce week-end dans la fan zone. Plus fort encore, les auteurs se relaient depuis le départ de la course pour dessiner les faits marquants de ces 85e 24 H.

Arrivée électrique en vue en 

Alors que des incertitud­es planent sur l’avenir de l’endurance, avec notamment les rumeurs insistante­s de retrait de Porsche, le règlement 2020 détaillé samedi lors de la conférence de presse de l’ACO a pour principal objectif de réduire les coûts. Parmi les nouveautés, la possibilit­é d’utiliser l’hybride plug-in en rechargean­t les voitures lors des arrêts au stand. Sir Lindsey Owen-Jones, président de la commission endurance, a expliqué qu’ « en 2020, la voiture qui gagnera les 24 heures du Mans coupera la ligne d’arrivée en mode électrique. »

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