LASER OLYMPIQUE De l’ambition dans les voiles
Désormais installé à Cannes, Jean-Baptiste Bernaz vient de remporter la finale de la coupe du monde en Espagne. Un authentique exploit ! Et de bon augure dans sa quête olympique
Son actu
Après deux étapes sélectives, à Miami (où il s’était déjà imposé en janvier) et à Hyères, les 25 meilleurs, dont il fait évidemment partie, étaient invités à en découdre en baie de Santander (Espagne), à l’occasion de la finale de la Coupe du monde. « On a eu des conditions assez variées, racontet-il. Avec des grosses vagues et un vent un peu tournant. C’était donc très physique et il fallait pouvoir tenir la distance puisque la compétition a duré une semaine ». De loin le plus régulier sur l’ensemble des manches inscrites au programme, le natif de Fréjus est donc allé chercher une victoire (la première de sa carrière) qui, à ses yeux, revêt une saveur particulière. « C’est le miroir de ce que j’ai investi en entraînement et en énergie. C’est la première année de la PO (préparation olympique, NDLR), mais même si on n’est qu’en début de campagne pour Tokyo, je me positionne déjà comme potentiellement médaillable. C’est donc extraordinaire… »
Sa préparation
Licencié à l’Athletic club de Cannes, Jean-Baptiste a confié sa préparation physique à Olivier Pauly, qui s’occupe également - entre autres sportifs - de l’heptathlète Anouk Forafo. Un binôme qui fonctionne depuis 7 ans maintenant. « On bosse quasiment tous les jours. Mais depuis que j’ai emménagé à Cannes, c’est plus facile parce que je n’ai plus ces deux heures de trajet aller et retour. Avec Olivier, on fait beaucoup de musculation, mais également du spécifique. Il y a aussi tous le côté pathologique. En voile, on a une position de rappel, ce qui est très sollicitant au niveau des lombaires. Et le but, c’est de se renforcer à ce niveau-là. D’allier performance et stabilité du corps. Et ça fonctionne puisque j’en suis quand même à ma 4e olympiade ». Il y a quelques années, des douleurs récurrentes au dos avaient pourtant bien failli compromettre sa carrière au plus haut niveau…
Ses objectifs
Chaque année, un championnat du monde sur une épreuve cible est organisé. Et l’ancien vainqueur des Jeux méditerranéens en 2009 y visera à nouveau les toutes premières places. Autant en septembre prochain qu’en 2018 et 2019. « Entre temps, il y aura aussi les sélections pour les Jeux et vu que seul le premier sera sélectionné, je vais devoir être le meilleur à ce moment-là. Je n’aurai pas le droit de me louper… »
Les JO
Après Pékin (2 008), Londres (2012) et Rio (2016), il n’ambitionne qu’une chose : participer à ses quatrièmes Jeux olympiques de rang et, surtout, aller cette fois décrocher une médaille, si possible, d’ailleurs, celle forgée dans le plus précieux des métaux. « C’est cette quête du Graal absolu qui me permet de conserver intact mon degré de motivation. A Rio, je ne suis pas passé loin du podium (il a fini 5e) et j’ai envie de vivre cette émotion. Je ne me sens pas encore vieux (il fêtera ses 30 ans le 18 juillet), le corps tient - je me sens même plus fort encore - et j’ai acquis désormais une solide expérience. Alors, il n’y a aucune raison que je ne me batte pas pour aller gagner une régate comme celle-là… »