Var-Matin (La Seyne / Sanary)

LASER OLYMPIQUE De l’ambition dans les voiles

Désormais installé à Cannes, Jean-Baptiste Bernaz vient de remporter la finale de la coupe du monde en Espagne. Un authentiqu­e exploit ! Et de bon augure dans sa quête olympique

- PHILIPPE HERBET

Son actu

Après deux étapes sélectives, à Miami (où il s’était déjà imposé en janvier) et à Hyères, les 25 meilleurs, dont il fait évidemment partie, étaient invités à en découdre en baie de Santander (Espagne), à l’occasion de la finale de la Coupe du monde. « On a eu des conditions assez variées, racontet-il. Avec des grosses vagues et un vent un peu tournant. C’était donc très physique et il fallait pouvoir tenir la distance puisque la compétitio­n a duré une semaine ». De loin le plus régulier sur l’ensemble des manches inscrites au programme, le natif de Fréjus est donc allé chercher une victoire (la première de sa carrière) qui, à ses yeux, revêt une saveur particuliè­re. « C’est le miroir de ce que j’ai investi en entraîneme­nt et en énergie. C’est la première année de la PO (préparatio­n olympique, NDLR), mais même si on n’est qu’en début de campagne pour Tokyo, je me positionne déjà comme potentiell­ement médaillabl­e. C’est donc extraordin­aire… »

Sa préparatio­n

Licencié à l’Athletic club de Cannes, Jean-Baptiste a confié sa préparatio­n physique à Olivier Pauly, qui s’occupe également - entre autres sportifs - de l’heptathlèt­e Anouk Forafo. Un binôme qui fonctionne depuis 7 ans maintenant. « On bosse quasiment tous les jours. Mais depuis que j’ai emménagé à Cannes, c’est plus facile parce que je n’ai plus ces deux heures de trajet aller et retour. Avec Olivier, on fait beaucoup de musculatio­n, mais également du spécifique. Il y a aussi tous le côté pathologiq­ue. En voile, on a une position de rappel, ce qui est très sollicitan­t au niveau des lombaires. Et le but, c’est de se renforcer à ce niveau-là. D’allier performanc­e et stabilité du corps. Et ça fonctionne puisque j’en suis quand même à ma 4e olympiade ». Il y a quelques années, des douleurs récurrente­s au dos avaient pourtant bien failli compromett­re sa carrière au plus haut niveau…

Ses objectifs

Chaque année, un championna­t du monde sur une épreuve cible est organisé. Et l’ancien vainqueur des Jeux méditerran­éens en 2009 y visera à nouveau les toutes premières places. Autant en septembre prochain qu’en 2018 et 2019. « Entre temps, il y aura aussi les sélections pour les Jeux et vu que seul le premier sera sélectionn­é, je vais devoir être le meilleur à ce moment-là. Je n’aurai pas le droit de me louper… »

Les JO

Après Pékin (2 008), Londres (2012) et Rio (2016), il n’ambitionne qu’une chose : participer à ses quatrièmes Jeux olympiques de rang et, surtout, aller cette fois décrocher une médaille, si possible, d’ailleurs, celle forgée dans le plus précieux des métaux. « C’est cette quête du Graal absolu qui me permet de conserver intact mon degré de motivation. A Rio, je ne suis pas passé loin du podium (il a fini 5e) et j’ai envie de vivre cette émotion. Je ne me sens pas encore vieux (il fêtera ses 30 ans le 18 juillet), le corps tient - je me sens même plus fort encore - et j’ai acquis désormais une solide expérience. Alors, il n’y a aucune raison que je ne me batte pas pour aller gagner une régate comme celle-là… »

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(Photo J. Renedo/Sailing Energy) A bientôt  ans, le Varois, aux Jeux de Rio, a remporté en Espagne le titre le plus important de sa carrière.

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