Var-Matin (La Seyne / Sanary)

TRANSAT JACQUES-VABRE (EN NOVEMBRE) Thierry Bouchard prépare son départ

- G. R.

Ce n’est pas encore l’été, mais un homme attend presque avec impatience l’arrivée de l’automne. Insatiable marin et compétiteu­r né, Thierry Bouchard s’alignera à nouveau au départ de la Transat Jacques-Vabre, le 5 novembre (1). Pour cette transatlan­tique en double, entre Le Havre et Salvador de Bahia (Brésil), le skipper sanaryen a changé de monture. Mais pas de classe. Il travaille ainsi depuis plusieurs mois à la conception d’un Multi50 nouvelle génération, avec l’espoir de dompter les éléments.

Vitesse et soulèvemen­t

Un multicoque doté de foils, ces appendices qui permettent de « sustenter » le bateau. C’est-à-dire, non pas de le faire voler, comme sur la Coupe de l’America, mais « de soulever jusqu’à 80 % de la coque hors de l’eau », précise Bouchard. Mais aussi d’atteindre une vitesse maximale de 40 noeuds (74 km/h), contre 30 auparavant sur les Multi50. « C’est un gain monstrueux. Ceux qui n’auront pas de foils n’auront aucune chance de gagner. »

Mise à l’eau en septembre

« Je voulais un multicoque résolument moderne, qui marque sa génération, expliquait-il début avril. Mon expérience à bord de l’ancien Ciela Village (il l’a revendu depuis, Ndlr) m’a permis d’être assez critique sur l’ergonomie. Pour aller très vite, il faut être protégé de l’air, de la mer, tout en gardant le contact avec les éléments. » Encore en chantier à Portla-Forêt (Finistère), Ciela Village devrait être mis à l’eau mi-septembre – et non en août comme espéré. Bouchard disposera ensuite de moins de deux mois pour roder son trimaran et satisfaire les exigences de la direction de course. « On n’aura pas de marge d’erreur, comme d’habitude », sourit-il. Avant de se rejeter à l’eau, sur le plus beau bateau de sa vie, le Sanaryen confie : « J’ai eu envie de courir sur un bateau dont la conception ne m’échappait pas totalement. J’ai une idée précise du multicoque que je souhaite et j’ai donc fait des choix concernant l’ergonomie, la sécurité, etc. Je gère ce projet comme une microentre­prise. C’est passionnan­t. » Au moins autant que la lutte qui attend Thierry Bouchard dans l’océan avec au moins cinq bateaux concurrent­s sur cette Transat. Puis la suivante, en 2018, lors de la Route du Rhum. 1. Il ne figure pas encore dans la liste officielle des inscrits. « On attend le dernier moment », précise-t-il. • 3 SIÈGES ARRIÈRE INDIVIDUEL­S • 5 OU 7 PLACES** • PARK ASSIST*** • FREINAGE AUTOMATIQU­E D‘URGENCE***

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(Photos DR) Le Sanaryen Thierry Bouchard multiplie les allers-retours sur le chantier de son multicoque­s nouvelle génération. Le skipper est impatient de reprendre la mer.
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