Dans l’intimité du couple Montand-Signoret
Des biens et effets personnels ayant appartenu au couple mythique du cinéma français passeront sous le marteau le 26 juin chez Drouot.
ls se sont rencontrés un jour d’août 1949 à SaintPaul-de-Vence. Entre orages et arc-en-ciels, Simone Signoret (1921-1985) et Yves Montand (19211991) ne se sont plus quittés jusqu’à la mort de l’actrice en 1985. C’est à leur histoire d’amour que la maison Digard Auction rend hommage en mettant en vente la collection du couple chez Drouot le 26 juin. Tableaux, meubles, bijoux dont un collier de diamants d’André Col et une montre-bracelet signée Cartier, une vieille machine à écrire, et aussi, le tapuscrit incomplet d’Adieu Volodia, corrigé à la main par Simone Signoret, des scénarios reliés, un disque d’or, un César, des photographies personnelles, passeports, bobines de films, vêtements et accessoires de scène, lettres de célébrités… autant de pièces intimes provenant de la maison du couple à Auteuil en Normandie. Les amoureux de Montand seront séduits par le piano sur lequel le chanteur des Feuilles Mortes composait ses titres avec son accompagnateur Bob Castella. L’instrument, un modèle Pleyel, est estimé entre 3.000 et 5.000 euros. La vente comprend aussi une importante correspondance entre les époux. Celle de Simone Signoret adressée à Montand brille par son expression facile, souvent sentimentale. « Je t’aime que c’en est imbécile et monstrueux », lui écrit-elle dans une lettre non datée, ou « Si tu ne devais plus m’aimer, je voudrais que tu continues à « m’aimer bien ». Plus terre-à-terre, Montand, qui signait presque toujours ses lettres d’un petit soleil, répondait par des « Hé Patate ! Je t’aime. Yves ». Inédite, une autre correspondance, entre Montand et Piaf cette fois, estimée entre 3.000 et 5.000 euros, comprend des lettres, des billets, des télégrammes et dévoile la relation passionnée entre la célèbre chanteuse et son amant encore jeune premier. « Oublie moi vite et reste le grand bonhomme que tu es. Tu es malgré tous tes défauts un type extraordinaire et merveilleux. Je signe pour la dernière fois Pupuce », lui dira la Môme dans une lettre de rupture. Parmi les lots, Digard Auction proposera aussi les droits du film La Menace, d’Alain Corneau sorti en 1977. Le long-métrage est estimé entre 150.000 et 250.000 euros. Plus insolite, on trouve aussi cet horoscope et thème astral d’Yves Montand, réalisé en 1944, et qui lui prédit un bel avenir dans une carrière artistique, avec un public féminin tout acquis à sa cause. Une prophétie qui s’est rapidement révélée des plus justes.