Hip, hip, hip... Oreca
Il y avait d’abord 1991 : le triomphe majuscule obtenu avec Mazda en tant qu’opérateur technique. Il y avait aussi 1998, 1999 et 2000 : les trois glorieuses de l’époque Chrysler, en catégorie GT2, avec les fameuses Viper. Il y avait encore 2015 et 2016 : l’entrée dans le cercle des constructeurs victorieux grâce aux succès estampillés LMP2 des châssis 05 « made in Var » acquis avec les écuries KCMG et Signatech-Alpine. Il y aura désormais 2017. Quelle année ! Quelle course ! Hier, la machine à gagner Oreca a ainsi prolongé de brillante manière son histoire d’amour fusionnelle avec les 24 Heures du Mans. Comme on pouvait le prédire sans boule de cristal, les nouveaux châssis 07 sortis des ateliers de Signes cet hiver ont ultra-dominé la course des petits prototypes non-hybrides (LMP2). Mais qui aurait pu imaginer en voir deux s’inviter sur le podium du classement général au côté de la Porsche 919 Hybrid N°2 ?
« Une immense fierté »
Profitant pleinement de l’incroyable série de défaillances et d’abandons enregistrés dans les rangs des favoris, les seconds rôles ne se sont pas privés de pimenter le scénario. En pleine lumière, c’est l’Oreca 07-Gibson N°38 de l’équipe chinoise Jackie Chan DC Racing qui a réussi à mener la danse deux heures et 28 tours durant, hier midi. Nul doute qu’Oliver Jarvis, Ho Pin Tung et le jeune Français Thomas Laurent (19 ans), débutant éblouissant, n’oublieront pas de sitôt cette folle cavalcade sarthoise conclue en 2e position. Pareil pour Hugues de Chaunac, l’emblématique patron encore une fois comblé : « Je suis rempli d’émotion. Six des quatorze châssis en lice ici finissent dans le top 10 (2e,3e, 4e, 5e, 7e et 8e, ndlr). C’est tout simplement exceptionnel. Tout le monde connaît notre attachement pour l’endurance et pour les 24 Heures du Mans. Ce que nos voitures ont réussi dans cette course est une formidable récompense pour tout le travail qui a été accompli par nos équipes, en particulier avec notre nouvelle voiture depuis l’an dernier. C’est une immense fierté pour l’entreprise et un bel hommage à toute l’expérience que nous avons accumulé chez Oreca depuis des décennies. »