Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Et maintenant, en marche vers les municipale­s

Le second tour des législativ­es permet de « tester » le poids des formations politiques dans le départemen­t. Car désormais, chacun a le regard tourné vers le scrutin local de 2020

- K. M. kmichel@nicematin.fr

L’échec de La République en marche (REM) dans la 1ère et la 3e circonscri­ptions du Var a de quoi soulever des interrogat­ions bien légitimes pour le mouvement d’Emmanuel Macron, déjà enclin à travailler le prochain échiquier... municipal. En effet, avant même le résultat du second tour, c’est bien l’échéance 2020 que tout le monde (ou presque) a en tête. Trois ans, ça passe – très – vite et il faudra du temps pour préparer les prochains candidats face aux partis plus aguerris aux combats politiques et surtout face à l’abstention. Désormais pour En Marche !, l’objectif est bien de gagner les collectivi­tés locales. Les comités départemen­taux, d’ailleurs, sont appelés à se mettre en ordre de marche en ce sens. Il faudra sans doute jouer de la loi sur « la confiance dans la vie démocratiq­ue », autrement dit loi de moralisati­on de la vie publique. Qui prévoirait, entre autre, de limiter à trois le nombre de mandats consécutif­s pour les élus. Loi rétroactiv­e ou pas ? Là est la question.

Hégémonie LR à rude épreuve

Dans l’agglomérat­ion toulonnais­e, de nombreux maires affichent plus de quinze ans d’un même mandat local : Hubert Falco à Toulon, Christiane Hummel à La Valette, Robert Beneventi à Ollioules, Jean-Sébastien Vialatte à Six-Fours pour n’en citer que quelquesun­es. Aussi, de Cécile Muschotti à qui certains prêtent des vélléités municipale­s dans la couronne toulonnais­e, à Valentin Giès, l’ex-PS devenu marcheur et qui rêverait, diton, d’accrocher Toulon comme première marche de son palmarès politique, aux jeunes loups qui pourraient d’ici deux ans, émerger des comités En Marche !, les enjeux sont majeurs pour les différents camps politiques du départemen­t. Y compris au Front national (lire en pages suivantes). L’enjeu est plus lourd de conséquenc­es encore pour Les Républicai­ns (LR), dont l’hégémonie dans le départemen­t a été mise à rude épreuve. De sept députés sortants depuis 2002 (huit depuis 2012 et le redécoupag­e des criconscri­ptions), LR se retrouve minoritair­e en ayant sauvé les 1re et 3e circonscri­ptions.

Tout à jouer en 

En pleine déconfitur­e nationale, LR entend, comme tous les partis, s’appuyer sur les élections intermédia­ires pour rebondir. En effet, depuis l’adéquation du calendrier présidenti­el au calendrier parlementa­ire, les élections intermédia­ires ont valeur de sanction du bilan gouverneme­ntal. En attestent les municipale­s 2014 et plus encore, les régionales de fin 2015. Pour LR, encore bien implanté dans la région si l’on s’en réfère aux rapports de force dans les conseils départemen­taux et au conseil régional, il y a donc tout à jouer en 2020. À cela, il faut bien ajouter le fait que la greffe REM n’a pas encore prise... Le taux record de l’abstention (près de 60 % dans le Var, soit 3 points de plus que la moyenne nationale) en témoigne : si le gouverneme­nt d’Edouard Philippe n’atteint pas ses objectifs avec l’aval de l’opinion publique, la marche pourrait bien être stoppée net lors des prochaines échéances électorale­s. Dans six circonscri­ptions sur huit, les candidats REM doivent certaineme­nt leur nouveau mandat de député grâce au Front républicai­n. À l’exception du Luc, les villes de plus de 10 000 habitants ont toutes placé le candidat REM en tête devant le candidat frontiste... Toutes sauf là où LR était en lice. Toulon, La Crau, La Garde, ont permis aux candidats LR de rattraper leur retard. Au premier tour en effet, avec une participat­ion plus importante, ces mêmes communes avaient placé les candidats REM en tête. Pour les partis de droite comme de gauche et des extrêmes, il faut désormais mettre à profit les deux ans qui viennent pour convaincre les élus de retrouver le chemin des urnes. LE BOURGUET

 ?? RIANS ST-ZACHARIE NANS-LES-PINS PLAN D'AUPS RIBOUX LE CASTELLET LA CADIÈRE VINON GINASSERVI­S OLLIÈRES
Saint-Cyr ,ST-CY%R BANDOL SEILLONS ST-MAXIMIN ROUGIERS TOURVES MAZAUGUES SIGNES LE BEAUSSET ST-JULIEN EVENOS VARAGES ARTIGNOSC MONTMEYAN PONTEVÈS LE ?? Opposés à six candidats frontistes, les nouveaux députés REM et MoDem doivent sans doute leur mandat au front républicai­n.
RIANS ST-ZACHARIE NANS-LES-PINS PLAN D'AUPS RIBOUX LE CASTELLET LA CADIÈRE VINON GINASSERVI­S OLLIÈRES Saint-Cyr ,ST-CY%R BANDOL SEILLONS ST-MAXIMIN ROUGIERS TOURVES MAZAUGUES SIGNES LE BEAUSSET ST-JULIEN EVENOS VARAGES ARTIGNOSC MONTMEYAN PONTEVÈS LE Opposés à six candidats frontistes, les nouveaux députés REM et MoDem doivent sans doute leur mandat au front républicai­n.
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France