Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Braqueurs à Draguignan : un seul est dans le box

Philippe Laurente n’a jamais donné le nom de son complice, dans le saucissonn­age violent d’un couple à domicile. Mais cet inconnu a laissé son ADN, comme une épée de Damoclès

-

Il n’est pas courant que l’auteur d’un braquage violent à domicile, ne finisse par se rendre à la police deux ans après un crime, pour avouer sa participat­ion. Pour autant, Philippe Laurente, 41 ans, qui vit entre Fréjus et Vallauris, était quelque peu contraint à cet aveu. Son empreinte génétique était présente sur les trois armes utilisées par un duo de braqueurs encagoulés, qui ont agressé le soir du 15 décembre 2011 un artisan du bâtiment et son épouse, dans leur villa isolée de Draguignan. Si cette expertise a tardé à livrer ses conclusion­s, c’est que les armes en question n’ont été envoyées au laboratoir­e de police scientifiq­ue (LPS) de Marseille qu’en juillet 2013. Le LPS y a également trouvé un second profil ADN inconnu. A priori celui du deuxième braqueur, qui n’a pas été identifié.

La victime se rebiffe

Mais Philippe Laurente n’a pas le beau rôle dans cette équipe. Car, selon les victimes, ce deuxième homme a eu un comporteme­nt assez effacé le soir des faits, se limitant à ligoter le couple, et à prêter main-forte à son complice quand l’affaire a tourné au vinaigre. L’artisan et son épouse ont été unanimes, c’est Philippe Laurente qui a été le plus violent, tant en paroles qu’en gestes, enfonçant le canon de son fusil dans le ventre du mari et le rouant de coups de pied au sol. Finissant par ouvrir le coffre, l’artisan a profité d’un moment d’inattentio­n de Philippe Laurente pour saisir le canon de l’arme et s’en servir comme d’une massue sur la tête de son agresseur. Il s’est battu comme un diable, mais au final, il n’a pas eu le dessus.

Ils ont laissé des indices partout

Son épouse avait eu la présence d’esprit de s’enfuir, courant dans les ronces jusqu’à une auberge voisine, pour donner l’alerte. Dans leur fuite, les braqueurs avaient abandonné sur place armes et cagoules, ce qui n’est pas non plus la marque de malfaiteur­s aguerris. Par la suite, les empreintes génétiques de dixsept

Newspapers in French

Newspapers from France