Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Clayne Crawford : « Ce succès est un honneur »

L’acteur succède à Mel Gibson dans le rôle de Martin Riggs dans la série L’Arme fatale, diffusée sur TF1

- PROPOS RECUEILLIS PAR JULIA BAUDIN

Clayne Crawford a couru le risque de reprendre le rôle de Martin Riggs dans le remake pour la télévision de la franchise culte L’Arme fatale. Succéder à Mel Gibson n’était pas une mince affaire. Donner une âme à la série non plus. Il raconte comment lui et toute l’équipe ont relevé le défi. Diriezvous que ce remake est réussi ?

Il est assez rare d’avoir le culot de reprendre une oeuvre aussi célèbre et de parvenir à en faire autre chose. C’était le but. Au vu du succès que la série rencontre depuis son lancement, il semble que le public ait été séduit. C’est un honneur. Qu’avezvous ressenti quand on vous a proposé de succéder à Mel Gibson dans la peau de Martin Riggs ? Le mot d’ordre était : s’inspirer de l’essence du personnage, mais ne surtout pas vouloir l’imiter. De fait, je n’ai pensé ni à Mel Gibson ni à Danny Glover lorsque j’ai lu le script. Je me suis juste dit qu’il y avait là de quoi faire une bonne série, et que l’enjeu majeur était manifestem­ent de donner vie à ce binôme, à cette amitié entre deux hommes, chose qui ne s’était jamais vue au cinéma avant

L’Arme fatale, dans les années 80, mais que l’on ne voit pas non plus à la télévision, où la plupart des binômes sont de sexes différents. Audelà de l’héritage de la franchise, et de la question du binôme, qu’estce qui différenci­e L’Arme fatale des autres séries policières ? Je m’attendais au départ à

quelque chose de beaucoup plus sombre, beaucoup plus anxiogène, dans le genre de ce qu’on a l’habitude de voir au cinéma et à la télévision. Or, L’Arme fatale est une série construite sur la comédie, l’action, la famille, l’amitié et les liens du coeur. Un parti pris qui n’aurait sans doute pas été plébiscité trois ans plus tôt. Pourquoi cela ?

Cela peut paraître très réducteur, mais le monde est dans un tel état de dérélictio­n qu’il y a aujourd’hui plus que jamais, un réel besoin de se

rassurer, tout au moins de ne pas s’inquiéter plus encore. Il n’y a donc pas de menace d’attentat à la 24 ,nide carnage à la Game of Thrones. Juste deux héros qui se serrent les coudes. La tonalité générale de la série, la manière de montrer Los Angeles, comme des paysages de cartes postales, ajoutent encore à cela, et c’est bien.

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Clayne Crawford : «Le mot d’ordre était : s’inspirer de l’essence du personnage, mais ne surtout pas vouloir l’imiter. De fait, je n’ai pas pensé à Mel Gibson lorsque j’ai lu le script ».

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