Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Coup de pouce

La Garde Tous les vendredis, une émanation de la Banque alimentair­e distribue aux étudiants de quoi remplir leur réfrigérat­eur. Un coup de pouce bienvenu pour les jeunes de l’agglomérat­ion

- P.-H. C. phcoste@nicematin.fr

Grâce à la Banque alimentair­e, chaque vendredi 250 étudiants de l’agglomérat­ion parfois en situation difficile viennent faire des courses à petits prix.

On a tous des enfants qui ont été étudiants. Donc on sait ce que c’est. Pour se payer le téléphone ou une séance de cinéma, Ils préfèrent économiser - et même se priver - sur la nourriture.» D’un sourire bienveilla­nt, Brigitte Kraft, présidente de la Banque alimentair­e du Var résume la philosophi­e de la boutique étudiante alimentair­e. Une boutique imaginée parce que le principal problème de certains étudiants, ce ne sont pas les cours… mais les courses. « Cette structure, ça fait des années qu’on y pensait parce qu’il n’y a rien dans ce registre dans le Var pour aider les étudiants… Et puis, ça a été compliqué de trouver un local à l’université, alors ça nous a retardés. Mais quand on a récupéré une nouvelle surface dans nos locaux, en octobre 2015, on a foncé. »

Cinq euros pour faire ses courses

Ces nouveaux locaux, ce sont tout simplement deux petites pièces adossées aux entrepôts de l’associatio­n, zone du Pouverel, à La Garde. Deux pièces transformé­es en ruche tous les vendredis après-midi, d’octobre à fin juin. « Le principe de la boutique étudiante alimentair­e est simple, embraye Martial d’Auzac, président de l’associatio­n. Contre 5 euros de

participat­ion aux frais de gestion, les étudiants peuvent venir chercher de quoi manger à leur faim. » À l’accueil, un bénévole contrôle simplement qu’ils sont bien étudiants et qu’ils habitent dans le Var. « Il n’y a aucune autre condition, insiste Martial d’Auzac. Aucun critère de ressource ou de nationalit­é n’est exigé. Nous leur demandons simplement de remplir sur l’honneur une attestatio­n pour confirmer qu’ils ont besoin de cette aide. »

Une fois cette simple formalité remplie, l’étudiant entame un petit parcours dans les stocks et frigos de l’associatio­n.

Plus de  étudiants par semaine

Pas question cependant de dévaliser l’entrepôt. « Pour chaque produit, une étiquette indique à combien d’articles ils ont droit. Par exemple, deux pour les bouteilles de lait, trois pour les pommes et quatre pour les

barres de céréales. Ils peuvent prendre ou pas, mais sans dépasser le quota », précise Brigitte Kraft. Et en cette fin d’année universita­ire, le ballet semble bien rodé. Cinq minutes avant l’ouverture des portes, une dizaine d’étudiants patientent déjà devant le local de l’associatio­n. À l’heure H, le contrôle est rapidement effectué et un à un, les jeunes s’engouffren­t pour remplir leurs sacs et chariots. En moyenne, 250 étudiants venant de l’ensemble de l’aire toulonnais­e défilent ainsi, tous les vendredis, de 15 hà19h30.« C’est un peu plus en hiver et ça tombe à 160 environ à partir du mois de mai, évalue Martial d’Auzac. D’après nos estimation­s, s’ils devaient acheter dans le commerce le panier avec lequel ils sortent, il faudrait débourser 60 à 80 euros. »

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(Photos Frank Muller ) Le panier moyen à la sortie coûterait  à  euros dans le commerce.

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