Eurodéputés FN : Marine Le Pen accepte de voir les juges, son compagnon Louis Aliot esquive la police
Marine Le Pen, mise en cause dans l’enquête sur les assistants parlementaires d’eurodéputés FN, a annoncé, hier, avoir pris rendez-vous avec les juges, dont elle avait décliné la convocation pendant la présidentielle, alors que son compagnon Louis Aliot a refusé le matin-même un rendezvous similaire avec la police. « Oui, le rendez-vous est déjà pris » avec les juges, a répondu Marine Le Pen sur le souhait des juges de l’entendre dans cette enquête. La date? « Ça regarde les juges et moi », a-t-elle ajouté. Jusqu’ici, la patronne du FN avait refusé de rencontrer les juges, arguant le 10 mars de son immunité d’eurodéputée pour rejeter une convocation en vue de sa possible mise en examen pour abus de confiance au sujet des salaires versés à sa cheffe de cabinet au FN, Catherine Griset, elle-même mise en examen pour recel. Élue dimanche dans le Pas-de-Calais, Marine Le Pen voit son immunité de députée française prendre la place de celle d’eurodéputée. Elle ne peut donc être contrainte à se rendre à une audition dans ce dossier, mais peut librement s’y présenter. Pourtant, hier, son compagnon Louis Aliot a, lui, refusé de se rendre une même audition demandée cette fois par les policiers de l’office anticorruption (OCLCIFF) de Nanterre, faisant valoir sa nouvelle immunité parlementaire de député des Pyrénées-Orientales. « Il ne va pas prendre la fuite, il répondra aux questions posées le moment venu quand les questions de droit seront levées », a assuré son avocat Marcel Ceccaldi.