Jaguar F-Pace d : le chaînon manquant
Ils étaient faits pour se rencontrer. Produits par Jaguar, deux nouveaux moteurs, diesel et essence de 240 chevaux, s’invitent à bord du SUV de la firme anglo indienne. Une arrivée qui tombe à pic
Quoi de neuf ?
Ce gros chat perché, qui à l’image d’un Alfa Romeo Stelvio réussit le pari d’être à la fois imposant et racé propose enfin deux nouveaux moteurs, essence et diesel, délivrant chacun une puissance de 240 chevaux. Jusqu’ici les clients du SUV version Jaguar devaient choisir entre deux petits blocs de 163 et de 180 chevaux et le gros moteur six cylindres d’origine Ford de 300 chevaux. En somme, depuis son lancement voici un peu plus d’un an, il fallait céder aux sirènes de la puissance outrancière ou alors se contenter de motorisations un peu faiblardes. Un vide quasi abyssal aujourd’hui comblé par ces nouveaux blocs 2 litres qui devraient séduire bon nombre de clients du F-Pace.
À bord
i sa collaboration avec Ford appartient au passé, il semblerait que Jaguar ait gardé de bien mauvais réflexes avec des économies d’échelle réalisées ici et là. On notera le triste plastique au centre du volant, indigne du logo qui y trône d’ailleurs sans fierté aucune ou encore le porte-lunettes sur le plafonnier dont l’épaisseur ne dépasse pas celle d’une feuille de papier à cigarette. L’impression générale reste malgré tout satisfaisante, avec des matériaux bien assemblés et un confort plus que satisfaisant. Malheureusement, le grondement du bloc diesel, comme les trop nombreux détails indignes d’une Jaguar ternissent le bilan.
Au volant
Chat alors ! Tout simplement bluffant, ce F-Pace. À aucun moment le SUV ne souffre de sa hauteur ni de son poids. Virant toujours à plat, ce gros matou se comporte donc comme une vraie berline. Mais ça, nous le savions depuis son lancement en 2016. Non, la vraie nouveauté tient plutôt dans l’arrivée des deux nouveaux moteurs diesel et essence de 2 litres de cylindrée. Pour notre essai, nous avons opté pour la déclinaison diesel qui devrait emporter l’essentiel des ventes. Toujours disponible ce «petit» moteur de 240 chevaux, nécessairement accouplé à la boîte automatique à huit rapports qui fait son office sans être non plus d’une extraordinaire réactivité, offre 500 Nm de couple, dispose de deux turbos et emmène sans aucune difficulté les quelque 1 810 kg de gros matou anglo-indien. De quoi profiter des qualités remarquables du châssis de ce F-Pace sans atteindre les consommations d’un bloc six cylindres de 300 chevaux.
Côté finances
Monté d’office avec la transmission intégrale et la boîte automatique à huit rapports, ce quatre cylindres diesel haut gamme de 240 ch se décline en quatre finitions étalées de 53 760 à 67 308 euros. Pour obtenir des éléments aussi élémentaires que le GPS ou le radar de stationnement, il faut atteindre le second niveau (Prestige) affiché à près de 59000 euros. On l’aura compris, une version correctement équipée demande plus de 60 000 euros. Côté tarifs, le chat est perché, et plutôt haut.