Témoignages
« On demande aujourd’hui que le conjoint satisfasse tout, observe Marie-Aude Binet. Or, il n’est pas là pour ça. Il n’est pas là non plus pour réparer nos blessures. Lorsqu’on a la sensation qu’il y a une frustration, une insatisfaction, parce que le conjoint ne répond plus ou pas, on le supporte mal. On veut tout, tout de suite, et tout bien. Cette exigence de consommation se traduit par : si je ne le trouve pas dans mon couple, je vais le chercher ailleurs, quitte à changer de con joint. C’est comme ça que certains ont , , ou vies conjugales, au cours de leur existence. Ce jeu-là marche jusqu’à ans, après ce n’est plus drôle. Les gens ont envie de se stabiliser, la vieillesse arrive, la perspective de fin de vie… »
aimer. Prise dans un tourbillon trompeur, elle imagine que ressentant la flamme pour son amant (maîtresse), se sentant amoureux (se), elle n’aime plus son (sa) conjoint(e), et se persuade qu’il vaut mieux partir. Souvent, elle se trompe : il y a toujours de l’amour, simplement il est ressenti de façon moins vive.
Quelles pistes pour prévenir ? Et pour sauver son couple après un passage à l’acte ?
Il faut prendre soin de la vie à deux. Et pour reconstruire le couple – lorsque c’est le souhait de deux partenaires –, il y a un grand nombre de pas à faire. Le thérapeute propose des pistes et le couple dispose.
Quand faut-il consulter ?
Le couple peut très difficilement s’en sortir tout seul. Les hommes qui ont été infidèles ont coutume de dire : « bon, allez, maintenant on tourne la page et on passe à autre chose ! ». Sauf que ça ne se passe pas comme ça. Il y a un temps de digestion, d’appropriation, et un temps de réconciliation très important. Et après il faut reconstruire, changer la relation, regarder ce que chacun veut redonner etc. Tout ça prend du temps, ça ne se fait pas en trois mois !