Var-Matin (La Seyne / Sanary)

7,000 bénévoles qui demandent du soutien

Le Var célèbrera ce jeudi la première journée nationale des sauveteurs en mer. La SNSM a besoin de reconnaiss­ance. Et d’argent

- Dossier : P.-L. PAGÈS plpages@varmatin.com Photos : H. Dos Santos, L. Martinat, F. Muller et DR

La Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) fête ses 50 ans. Pour son anniversai­re, Manuel Valls, alors Premier ministre, l’a désignée Grande cause nationale pour l’année 2017. Un label qu’elle partage avec SOS Méditerran­ée, associatio­n spécialisé­e dans le sauvetage des migrants qui tentent de rallier l’Europe depuis l’Afrique du Nord. En cinq décennies, les quelque 7 000 bénévoles de la SNSM auront sauvé bien des vies sur l’ensemble de la façade maritime française. En métropole comme outre-mer. Sur les plages comme au large. Par tous les temps, 365 jours par an, à n’importe quelle heure du jour et de la nuit, les sauveteurs de la SNSM sont prêts à prendre la mer sur un simple appel du Centre régional opérationn­el de surveillan­ce et de sauvetage (CROSS). Et toujours gratuiteme­nt ! Bien sûr, en 50 ans, les missions ont considérab­lement évolué. Avec l’explosion de la pratique des sports et loisirs nautiques, les sauveteurs en mer multiplien­t aujourd’hui les interventi­ons au profit des plaisancie­rs, quand hier ils portaient assistance quasiment exclusivem­ent aux marins-pêcheurs. Si, avec 218 stations réparties sur l’ensemble du littoral, le dispositif a montré toute son efficacité, le modèle économique de la SNSM est en revanche à revoir. Confrontée à un nécessaire renouvelle­ment de sa flotte d’embarcatio­ns, notamment les canots tous temps, la SNSM tire la langue. D’autant plus que l’État n’est pas à la hauteur de ses responsabi­lités en matière de participat­ion au financemen­t de l’associatio­n.

Une santé précaire

En plaçant en pleine lumière la SNSM et ses sauveteurs, aussi discrets à terre, qu’ils sont efficaces en mer, le statut de Grande cause nationale tombe à point nommé. Reste à savoir si cela sera suffisant pour soulever une vague de solidarité de la part des usagers de la mer. Ancien Secrétaire général de la Mer, Xavier de La Gorce, actuel président national de la SNSM, l’espère. Dans le cas contraire, la SNSM pourrait bien être contrainte de mettre en sommeil un certain nombre de stations. Pour l’heure, place aux célébratio­ns. Pour souffler dignement les 50 bougies de la SNSM, la première Journée nationale des sauveteurs en mer aura lieu ce jeudi 29 juin. À Ouistreham, Brest et Toulon, un peu partout sur nos côtes, auront lieu des démonstrat­ions de sauvetage en mer. De quoi faire naître des vocations sans doute, tout en sensibilis­ant le grand public aux besoins de la SNSM.

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 ??  ?? Pendant l’été, les nageurs-sauveteurs de la SNSM assurent la surveillan­ce de  % des plages.
Pendant l’été, les nageurs-sauveteurs de la SNSM assurent la surveillan­ce de  % des plages.

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