NATIONAL DE LA VILLE DE TOULON “VAR-MATIN” (JUSQU’À DEMAIN) Les tenants du titre déjà au tapis
Tropini et les Tropéziens sont bien lancés
Triumvirat, l’appellation est prétention. Trio ou triplette, les termes sont simples et populaires, et 148 équipes ont participé à cette nouvelle édition du National Ville de Toulon - Var-matin. Soit six de plus que l’an dernier, et un premier succès pour la société organisatrice, la Boule du Petit toulonnais. L’effort, celui d’une volonté de progression, est déjà récompensé, avec, hier, la possibilité de s’exprimer sur les terrains du Temple, de la Casa d’Italia et des Lices.
Du très haut niveau
Des licenciés de clubs locaux, des concurrents des départements voisins, des habitués de cette compétition, il est bien question de haut niveau et d’extrêmes qualités sur ces boulodromes aménagés. La preuve, les récents champions de France, et vainqueurs du tournoi l’an dernier, Cédric Girard et Yohann Segui, ont été rapidement éliminés (par l’équipe du Craurois Guy Victor). L’illustration, la présence, entre autres, du toujours valeureux octogénaire de La Seyne, Charles Molinier, de Benjamin Libbra, accompagné de Perrier et Arnoux, et de la triplette à caractère régional, Jean-Paul Capelle (Alpes-de-Haute-Provence), Benjamin Pellegrini (Bouches-du-Rhône) et Robert Mellado (Tarn-et-Garonne). Déceptions et satisfactions, et peu de surprises, après les deux premiers tours et autres cadrages. Ainsi, le trio Michel et Martin Torrès - Estève Duranti, était, assez tôt, assuré de disputer les 16es de finales. La compétition reprendra d’ailleurs à ce stade, aujourd’hui, dès 8 h 30, sur les terrains de la Casa d’Italia et des Lices. À l’initiative de la Boule du petit toulonnais, tous les concurrents qualifiés ensuite pour les 8es de finale seront revêtus d’un maillot à l’effigie de notre ancien collaborateur, « Manu ». Un bel hommage, et nouvelle certitude de la réussite de ce National. L’ombre se fait rare sur la terre battue du stade de la Casa d’Italia, niché dans le quartier des Routes. Une centaine de joueurs ferraille. Parmi eux, le Varois Hervé Fontani, toujours en course, et un certain Thierry Terreno, déjà éliminé et reversé dans le complémentaire. Mais au milieu de cette joyeuse animation, entre sable, bouteilles d’eau et sueur, une partie du deuxième tour retient l’attention, entre deux favoris potentiels. Et après une bonne heure et demie, Gilles Tropini, Gilles Caturegli et Pascal Martel, licenciés à Saint-Tropez, dominent les Bruscains Yves Montani, Philippe Motto et Pascal Petrini. Le score ? 13 à 4. « Mais il ne reflète pas la partie », s’empresse de préciser Tropini, déjà accroché au premier tour. Vainqueur de ce même National de Toulon en 2012, finaliste en 2016, le voilà en tout cas bien lancé dans cette nouvelle édition. Son bras a moins tremblé que celui de Montani. Celui-ci, accroupi, semblait d’ailleurs soulagé à chaque fois que le résidant borméen – qui préférait en rigoler – manquait son carreau.
« Ce n’est que des boules! »
Après une bise empreinte de respect, les deux hommes, qui ne se connaissent que trop bien, ont dédramatisé l’enjeu. « Ce n’est que des boules. L’objectif est de se faire plaisir et on verra bien. C’est bien d’avoir gagné, car c’est quand même une équipe de champions – et vous pouvez rajouter qu’ils sont très gentils. Mais le chemin est encore long », sourit Gilles Tropini. « On n’est pas trop déçu, au moins demain, on pourra aller prendre un bain », glisse Yves Montani sous sa casquette. Ou alors, le Six-Fournais, dont l’équipe n’a pas joué à sa vraie valeur, pourra toujours aller chercher de l’ombre sur un autre terrain.