Amiante: le combat pour la réparation continue
Privée de salle de réunion, l’assemblée générale du Comité Amiante Prévenir et Réparer (CAPER 83) s’est déroulée sur la pelouse de la Navale, vendredi après-midi. Avec plus de 300 convocations lancées, le président Henri Tite-Grès a déploré que seule une petite moitié des adhérents se soit déplacée pour être informée sur la situation qui, pourtant, les concerne. Visant à faire reconnaître les maladies professionnelles liées à l’amiante, le comité poursuit inlassablement ses interventions auprès des organismes concernés et des instances du tribunal des affaires sociales, en parallèle avec les dossiers « Anxiété » reconnus en 2010 par la cour de cassation. Depuis huit ans, le Caper 83 défend ses adhérents, tant aux prud’hommes de Toulon qu’aux tribunaux de Marseille et d’Aix, avec souvent des résultats concrets. Si les dossiers, bien étayés, répondent bien aux critères demandés, les divers payeurs en revanche se divisent et se renvoient la balle pour tenter de s’exonérer des indemnités dues.
dossiers gérés
Le Caper 83 gère 284 dossiers et se mobilise pour obtenir une parité d’indemnisation et la reconnaissance de la responsabilité de l’Etat, régulateur en ces circonstances (1). Regrettant la lenteur des tribunaux dans le traitement de ces dossiers, le Caper 83 se félicite néanmoins d’avoir obtenu, pour la première fois, la condamnation de l’Etat par les salariés des chantiers navals. La résistance continue pour l’équipe du président et le cabinet des avocats qui s’investissent pour accélérer les procédures et pour favoriser une médiation pouvant devenir un mode alternatif d’indemnisation, afin de faire profiter les plaignants avant qu’ils ne disparaissent.
Réunion à la rentrée
Cette proposition sera débattue avec les autres associations s’occupant des dossiers amiante, au cours d’une réunion prévue début septembre. Les membres présents ont entériné cette initiative et renouvelé leur confiance au bureau du Caper 83. Renseignements au 04.94.11.02.70 (courriel : caper83.med@orange.fr). (1) Le conseil d’Etat distingue deux périodes: avant 1977, il procède à un partage de responsabilité (Etat 1/3 employeur, 2/3) ; après 1977, l’Etat, ayant édicté des réglementations préventives, n’est pas responsable des maladies professionnelles liées à l’amiante.