Banco pour le casino
Les derniers recours ayant été purgés, plus rien ne s’oppose à la construction d’un casino de jeux sur le terrain du Colombet. Il verra le jour dès .
Aujourd’hui est un jour qui va compter dans l’histoire de la commune… » Le maire de Sanary Ferdinand Bernhard avait peine, hier après-midi, à contenir sa joie, sa fierté et son soulagement. Entouré des avocats de la ville sur ce dossier, mais aussi des cadres de la société Vikings Casinos, il a annoncé, «de manière définitive », l’ouverture fin 2018 d’un établissement de jeux à Sanary. Voici ce qu’il faut retenir.
Pourquoi cette fois, « c’est sûr et certain » ?
La décision est tombée il y a quelques jours, le juin dernier pour être précis : le Conseil d’État, juridiction administrative suprême, a finalement rejeté la requête de la société du casino de Bandol (groupe Partouche) qui demandait l’annulation de l’autorisation de jeux accordée par le ministre de l’Intérieur à Vikings Casinos en . Quant au permis de construire, délivré en mais attaqué par Maurice Desmazures, Sophie Marty et l’association pour la protection du patrimoine de Michel-Pacha, le Conseil d’État avait déjà conclu à la nonadmissibilité du pourvoi fin . Résultat, nul recours administratif ou juridictionnel n’est plus susceptible d’empêcher l’ouverture d’un casino de jeux à Sanary sur le terrain du Colombet.
Pourquoi le maire est-il aussi heureux ?
Si Sanary a bien eu un casino entre et (voir photo cidessous), ce projet-ci n’est pas né non plus de la dernière pluie. Le conseil municipal a adopté, pour la première fois, le principe de la délégation de service public (DSP) pour la construction et l’exploitation d’un nouvel établissement de jeux en . Il y a ans ! Et depuis, c’est peu dire que maire Ferdinand Bernhard s’est montré pugnace sur ce dossier. Mais la défection du premier délégataire (Joa), l’opposition au projet de riverains et d’opposants politiques (Desmazures), ainsi que de concurrents au casinotier Vikings qui s’est vu réattribuer la DSP en (Partouche) ont eu pour effet de sans cesse repousser sa réalisation… jusqu’à l’annonce d’hier. « C’est un cas pratique pour tous les étudiants en droit… » souriait Maître Faure, avocat de la municipalité.
Quelles retombées pour la Ville ?
Outre une cinquantaine d’emplois, un possible gain en terme d’attractivité touristique, le casino est d’ores et déjà l’assurance de substantielles retombées économiques pour la ville, dont celles calculées sur le chiffre d’affaires des jeux. Au moins million d’euros par an, estime Ferdinand Bernhard qui n’oublie pas non plus les , million d’euros de la redevance d’occupation du terrain communal. Sans compter qu’à l’issue du bail d’une durée de ans, la commune sera propriétaire de l’établissement. « Et tout ça ne coûte pas un centime à la collectivité », juge bon de préciser l’édile.
Et maintenant ?
Les travaux doivent débuter en septembre pour une ouverture en novembre . Mais l’avenir, c’est aussi la promesse que Ferdinand Bernhard… contre-attaque. « Ça fait ans qu’il devrait y avoir un casino. On a chiffré le manque à gagner pour la ville à , millions d’euros. Je n’en dirai pas plus aujourd’hui, mais je vous assure qu’on compte récupérer l’argent volé aux Sanaryens… »
Et ce casino, il ressemblera à quoi ?
Vaste espace contenant machines à sous, trois tables de black-jack mais aussi restaurant de couverts et salle de spectacles, le casino Vikings, d’une surface de m, avec un parking souterrain, devrait n’avoir rien à envier à ses proches concurrents de Bandol ou La Seyne. D’ici à , un hôtel étoiles de chambres pourrait aussi sortir de terre.