Saint-Eloi: l’immuable célébration votive a mis tout le village en émoi «
Grand saint Éloi ! Ton char s’élance ; et son feuillage frémit: maisons, rues, places, tout s’ébranle… Qui ne l’a pas vu, n’a rien vu ! » Extraite d’un texte d’Alphonse Tavan, majoral du Félibrige, cette tirade décrit bien ce que représente pour les Beaussétans la fête de la SaintEloi, dont la 437e édition a déroulé ses fastes hier au coeur de la cité. Aubades matinales, processions, messe en provençal, bravades, cavalcades, bénédictions, danses folkloriques, apéritif anisé et… aïoli monstre ! Le centre-ville s’était mué en vaste espace de réjouissances et les centaines de spectateurs massés sur les trottoirs ont encore été bluffés par ce tohubohu trépidant dominé par les roulements des charrois, le claquement des fouets, le hennissement des chevaux, les cris des meneurs, les galopades équestres, les pétarades des bravadiers, les arabesques des danseurs et les accents pointus des galoubets et tambourins.
Roger Ferrero, maire d’un jour
Comme il est d’usage, Roger Ferrero, président du Corps de SaintEloi, a reçu l’écharpe tricolore pour la durée de la fête des mains du maire - son frère Georges - sous l’oeil de son autre frère Bruno, chef des tambourinaires. En fin de matinée, le président et le doyen Etienne Basso sont allés déposer une gerbe au pied du monument aux morts. Puis, les participants, dont la députée Valérie Gomez-Bassac et les conseillers départementaux Andrée Samat et Marc Lauriol, ont suivi la cavalcade finale avant d’aller déguster l’apéro offert par le Corps et la société Ricard. Enfin, la fête s’est prolongée autour d’un aïoli servi dans le parc du patronage suivi de danses folkloriques et d’un joyeux bal populaire.