Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Quel modèle juridique ?

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« Les structures (associatio­n, société, SCI) sont indépendan­tes les unes des autres. Je suis gérante de toutes. On réfléchit à un système de holding mais on n’a pas encore trouvé de modèle pour lier les activités. C’est un concept unique. J’ai découvert qu’il existe à Nice quelque chose d’assez semblable avec à peu près la même ancienneté. On offre la possibilit­é de faire tout au même endroit : club d’activité, services à la personne, concierger­ie. Les gens apprécient que tout soit regroupé. Ils n’ont pas de question à se poser. Ils peuvent même apporter leur linge à repasser ici, ils viennent faire leur Pilates, ils prennent leur Panier Davoine, ils ont besoin d’un artisan ou d’une nounou, ils nous appellent. Sur l’associatio­n, il y a un salarié et une quinzaine de collaborat­eurs prestatair­es qui viennent faire leur cours. Sur la société de services, il y a 66 salariés. Sur la concierger­ie, il y a entre 15 et 20 prestatair­es. Travailler avec des prestatair­es est un choix. Le droit du travail est très complexe en France. Avoir des salariés, c’est très compliqué. J’ai préféré les prestatair­es pour plus de souplesse. »

Quel a été votre moteur de croissance ?

J’ai toujours eu peur. Je ne viens pas d’un milieu entreprene­urial. Quand on a démarré, on arrivait en pleine crise. On a acheté les locaux. On s’est retrouvé pieds et poings liés avec la nécessité d’avancer. On n’avait pas le choix. C’est peut-être aussi ce qui nous a aidés. Les services à la personne, ce n’était pas du tout l’eldorado qu’on nous promettait. C’est un métier très difficile, très compliqué. Il faut une qualité de service irréprocha­ble. Quand vous envoyez quelqu’un qui représente votre société, il ne porte pas forcément vos valeurs, il n’a pas forcément la même exigence que vous sur la qualité du travail. C’est difficile de voir que les personnes que vous mettez en place peuvent très facilement détruire ce que vous construise­z.

Quelle est votre stratégie managérial­e ?

Le premier souci, c’est le bénéficiai­re. L’expérience aide pour le recrutemen­t. Le ressenti aussi. Il y a des gens qui ne peuvent pas aider les autres. On essaie de communique­r le plus possible, de former le plus possible. Le public des salariés est complexe. J’ai songé plusieurs fois à arrêter. Ça arrive à tous les chefs d’entreprise de baisser les bras. Le lendemain, on est plus en forme et on continue. Aujourd’hui, il y a des salariés qui gèrent les équipes. Les métiers ont beaucoup évolué. L’activité s’est profession­nalisée. Il y a eu un gros travail de communicat­ion de l’agence nationale des services à la personne. Il y a eu une prise conscience que ce sont de vrais métiers, d’avenir, qui demandent une technicité, un savoir-faire, un savoir être. En dix ans, on a vu une évolution. Vanikoro a des salarié(e)s fidèles, qui portent nos valeurs, qui sont bien chez nous et qui font l’effort de nous le rendre.

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