Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Service civique : donner de son temps et se former

Depuis sa création en 2010, il a concerné près de 200 000 jeunes. Sept ans après, toujours plus de volontaire­s s’investisse­nt dans une mission.

- MÉLISSA MARI / SOPRESS

Le service civique constitue une expérience de vie qui permet aux jeunes de gagner en assurance et de développer leurs compétence­s. Fondamenta­lement citoyen, c’est aussi une porte d’entrée vers l’emploi.

Des avantages partagés

Le service civique respecte trois grands principes : la mixité sociale, la non substituti­on à l’emploi et l’accessibil­ité. Véritable engagement volontaire, il est ouvert à tous les jeunes entre 16 et 25 ans (jusqu’à 30 ans en situation de handicap), qui souhaitent réaliser une mission d’intérêt général indemnisée, de6à 12 mois, sans condition de diplôme, en France ou à l’étranger. Ce programme a connu une forte accélérati­on ces deux dernières années, le nombre de volontaire­s ayant quasiment triplé. Associatio­ns, fondations, collectivi­tés territoria­les, établissem­ents et entreprise­s publiques, ainsi que certains services de l’État, accueillen­t des volontaire­s dans le cadre d’un projet destiné à un public précis, notamment pour expériment­er une nouvelle idée et déployer l’activité de la structure. « Le service civique a permis de développer l’engagement des jeunes au sein de la société, mais ces derniers en ont également fait une étape de leur parcours de formation, d’insertion profession­nelle et d’orientatio­n. Cette double valeur est très importante. Nous souhaitons d’ailleurs proposer davantage de passerelle­s entre l’expérience de service civique et l’expérience profession­nelle, et promouvoir ce programme auprès des recruteurs », souligne Yannick Blanc, haut-commissair­e à l’engagement civique, président de l’Agence service civique.

Les objectifs futurs

Depuis la création du Compte d’engagement citoyen en janvier 2017, qui valorise cette période de volontaria­t, et les nouvelles dispositio­ns qu’offrent la loi Égalité citoyennet­é promulguée à la même période (valoriser l’engagement des étudiants via des crédits ECTS supplément­aires, mise en place de la Carte du jeune volontaire, accompagne­ment pendant et après la mission, étendre les missions à de nouveaux domaines comme les pompiers, les entreprise­s à capital 100 % public, ou l’ensemble des organismes de logement social et les entreprise­s d’utilité sociale, notamment), les objectifs évoluent. « Nous pourrons commencer à mesurer les effets de ces changement­s à l’automne, au moment des recrutemen­ts de volontaire­s. La carte du volontaire et l’inscriptio­n dans la loi de la validation du service civique dans le parcours universita­ire, sont des points sur lesquels nous travaillon­s, pour faire en sorte que l’expérience d’engagement citoyen devienne une étape habituelle du parcours étudiant. Les jeunes volontaire­s soulignent que cette expérience est très positive et il faut développer l’offre de missions car il y a de nombreuses demandes. Les secteurs de la solidarité, de l’éducation et du sport sont les plus recherchés. L’écologie également. Les besoins sont infinis. Il faut travailler à ce qu’il y ait un véritable échange entre l’organisme et le jeune, afin que le projet auquel les étudiants participen­t soit une mission de qualité », conclut Yannick Blanc.

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Sur la seule année , près de   volontaire­s se sont engagés en service civique.

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