Toujours pas assez de logements sociaux
Chiffrant les « efforts considérables produits par la commune » en matière de construction de logements sociaux, le maire demande au préfet de « reconsidérer sa position »
Ambiance électrique mardi soir au conseil municipal. Les dix-huit délibérations inscrites à l’ordre du jour ont pourtant été adoptées à l’unanimité. C’est lors de la lecture des rapports annuels et au moment des questions diverses que les exaspérations ont atteint leur paroxysme (voir encadré ci dessous). Mais avant, c’est l’unité qui s’est affichée à l’occasion des deux premières délibérations portant sur des garanties d’emprunt que la commune va accorder au Logis Familial Varois pour la réalisation de deux tranches de (six et dix) logements sociaux quartier de La Miolane. Sur cette question des logements sociaux, Philippe Barthélemy, le maire, qui a reçu le soutien de l’opposition municipale a dit sa surprise à propos d’un courrier que lui a adressé le préfet du Var le 19 juin. « Il m’a informé de son intention de prononcer la carence de la commune au titre de la période 2014 -2016 », a-t-il indiqué.
La commune compte % de logements sociaux
Dans sa réponse au préfet, qu’il a distribué aux élus, et dans laquelle il lui demande, « avec l’insistance qui convient de reconsidérer sa position », le maire fait part au représentant de l’État de son « plus vif étonnement devant cette appréciation négative et des efforts considérables produits par la commune au cours de dernières périodes triennales ». Philippe Barthélemy argumente : «Notre territoire compte aujourd’hui près de 10 % de logements sociaux. La commune a réalisé entre 2014 et 2016 plus de deux fois et demi l’objectif qui lui était assigné sur la période triennale précédente. Le nouveau quartier de La Miolane, en voie d’achèvement, comptera 50 % de logements sociaux. Au total la réalisation de plus de 300 logements locatifs sociaux est actuellement engagée ». Et de compléter, en insistant sur un effort à venir qui ne faiblira pas et s’élevant contre une «logique comptable » : « considérant qu’au cours de la période 20112013, la commune a réalisé plus de 80 % de l’objectif triennal et que sur la période 2014-2016, elle en a réalisé plus des deux tiers, l’intention manifeste de faire de la commune ne peut être mise en cause ». A suivre.