« Une petite révolution »
Michel Foudriat
Directeur des sessions méditerranéennes des hautes études stratégiques de la Méditerranée
Le retour d’un service national est-il techniquement viable?
D’abord, c’est important de rappeler qu’Emmanuel Macron est le premier président français à ne pas avoir fait son service. Ensuite, cette proposition est une petite révolution. Car elle soulève beaucoup de questions, notamment au niveau de l’encadrement et des infrastructures. Où loger ces jeunes ? Où trouver des milliers de militaires pour les encadrer ? Et comment financer tout cela ? Tout n’est pas très bien défini…
Le service a-t-il encore une utilité en ?
Il a toujours permis de donner un certain cadre aux jeunes, une notion de citoyenneté et d’esprit de défense. Sur le plan conceptuel, c’est une bonne idée. Après, il ne faudrait pas non plus retomber dans les errements de la fin du service national tel qu’il était… Seuls ceux qui voulaient le faire le faisaient. Il faut que le service soit obligatoire et universel sinon, cela perd tout son sens.
Pensez-vous que les jeunes d’aujourd’hui y seraient favorables ?
Accepteront-ils la contrainte ? Je n’en suis pas certain. Les temps ont changé… Tout dépend aussi si le service sera indemnisé ou pas.