LIGUE MONDIALE Samba bleue au Brésil
Portés par un Ngapeth éblouissant, les hommes de Laurent Tillie ont décroché le trophée
Les volleyeurs français ont signé un exploit monumental en battant les champions olympiques brésiliens sur leurs terres en finale de la Ligue Mondiale dans la nuit de samedi à dimanche à Curitiba, empochant leur deuxième titre dans la compétition. Grâce à cette victoire au bout du suspense par 3 sets à 2 (21-25, 25-15, 25-23, 19-25, 15-13), les Bleus ont brillé une nouvelle fois au Brésil, deux ans après le premier sacre de la «Team Yavbou», à Rio. Une victoire qui porte la marque d’Earvin Ngapeth. La star française, qui a raté pratiquement toute la phase de qualifications à cause d’une déchirure abdominale, a inscrit 29 points et a écoeuré les Brésiliens. Il a été élu meilleur joueur du tournoi, comme en 2015. « C’est vrai que c’était un Earvin des grands soirs, MVP sans contestation ! », a réagi l’entraîneur des Bleus Laurent Tillie . « C’est un bonheur de coacher ce groupe avec ce staff. Les joueurs sont plus concentrés que jamais, plus impliqués que jamais. On y croit, quelque soit le scénario ou l’adversité. », a ajouté celui qui habite Cagnes-sur-Mer.
Bleus indestructibles
La Seleçao, elle, a perdu sa cinquième finale d’affilée en Ligue mondiale. Nation la plus titrée de la compétition avec neuf trophées, le Brésil court après son dixième sacre depuis 2010. De leur côté, les Français sont montés sur le podium lors des trois dernières éditions, avec, en plus de ces deux médailles d’or, le bronze remporté l’an dernier. Mais ce deuxième titre a un goût de revanche, un an après l’élimination frustrante au premier tour des Jeux de Rio, sur un match perdu face à la Seleçao. A Curitiba, dans l’Arena da Baixada, stade de football de la Coupe du Monde 2014, devant 23.000 spectateurs ces Bleus semblaient indestructibles. Malgré le froid de l’hiver austral du sud du Brésil (12°C), la température est vite montée d’un cran. Les deux équipes se rendaient coup pour coup, dans un début de match hyper intense. Quand Lucarelli faisait parler la poudre côté brésilien, Boyer et Ngapeth répondaient pour maintenir les Bleus à hauteur. Mais le set a basculé côté Brésiliens sur un coup de boutoir de Mauricio Souza (25-21). Profitant de nombreuses erreurs d’une Seleçao très irrégulière, les Bleus répondaient avec une facilité déconcertante (25-15).
La spéciale de Ngapeth
Intraitables, les Bleus ont continué sur leur lancée, avec un Ngapeth monstrueux lors du troisième set. Pourtant, les Brésiliens revenaient à hauteur (20-20). Mais les Bleus gardaient leur sang froid : Ngapeth sortait sa spéciale, une attaque dos au filet, et Le Roux montait au bloc sur la balle de set (25-23). Dos au mur, Le Brésil a réagi au quatrième set (25-18). Le destin voulait que l’issue de cette finale se joue au tie-break. Les Brésiliens ont fait la course en tête, mais ont une nouvelle fois été victimes de Ngapeth, toujours présent dans les moments décisifs, y compris sur la balle de match. « C’est une performance stratosphérique. Renverser le Brésil ainsi ressemble à une apothéose. Toutes les planètes se sont alignées, exactement comme en 2015. Malgré les difficultés, les blessures et les contrariétés, on avance ensemble. C’est une joie et une fierté immenses » adéclaré Laurent Tillie. Dans le match pour la 3e place, le Canada a battu les Etats-Unis 3 -1.