Utilisons les compétences
Il paraît que les strauss-kahniens forment l’un des premiers cercles du nouveau pouvoir. Secrétaire d’État, chargé de mission à l’Elysée, porte-parole : ils sont partout alors que leur maître à penser n’est plus nulle part. Or, toutes les compétences auxquelles durant sa carrière mouvementée a fait appel l’ancien directeur général du FMI ne sont pas représentées. Par exemple, on cherche en vain Nafissatou Diallo qui pourtant aurait été d’excellent conseil pour rédiger la loi Travail. Si on lui avait demandé son avis sans doute aurait-elle suggéré d’interdire aux femmes de chambre des hôtels internationaux d’entreprendre le ménage d’une chambre dont le locataire est encore sous la douche. Pénélope Fillon serait intervenue afin d’énumérer les précautions à prendre pour transformer légalement un attaché parlementaire en maître d’hôtel de manoir sarthois. Elle aurait également mis en garde les Madame Bovary modernes dont le mari oeuvre à Paris sur ces risques d’infidélité avec une république devenue une Marianne-couche-toi-là prête à s’allonger devant tous les ambitieux. Enfin il aurait été à la fois efficace et galant de faire plancher la vaillante équipe de l’hôtel Carlton de Lille sur un encadrement plus indulgent de ces « parties fines » mal vues parce que des rabatjoie les confondent avec les particules pas plus épaisses responsables de la
pollution.