Élue suspectée d’irrégularité : les réactions
« Une étape intolérable vient d’être franchie»
L’élu d’opposition sanaryen Olivier Thomas réagit, dans un communiqué, à l’article « L’agglo débat à huis clos de la légitimité d’une élue », paru hier dans nos colonnes. Pour rappel, les conseillers de Sud Sainte-Baume (SSB) - dont il fait partie - étaient appelés lundi à se prononcer sur une autorisation de porter plainte, suite à une suspicion d’irrégularité de domiciliation d’ordre électoral visant l’une des conseillères de cette assemblée : en l’occurrence son “binôme” Cécilia Papadacci, en sa qualité d’élue d’opposition de Sanary. «Depuis notre élection en mars , le maire de Sanary a lâchement pris pour cible mon amie et colistière Cécilia Papadacci : attaques juridiques répétées, mises en cause personnelles, atteintes à sa liberté d’expression, écrit-il. Une étape intolérable vient d’être franchie. Le président Ferdinand Bernhard a (...) poussé Mme Papadacci à révéler des éléments de sa vie intime... Tout ceci pourquoi? Pour savoir où elle vivait en novembre ! Cynique de la part de quelqu’un qui vivait à Ollioules et qui y a longtemps habité après avoir été élu maire de Sanary !» Il s’interroge encore : « Pourquoi tout cet emballement pour une conseillère municipale d’opposition qui n’a pour seule arme que sa voix pour défendre les intérêts des Sanaryens ? Il est aussi important de rappeler que son engagement est celui d’une femme active, mère de famille qui, contrairement à M. Bernhard, n’en retire aucune indemnité ou avantage. »
Edouard Friedler « dénonce la méthode »
Le conseiller communautaire de Sud Sainte-Baume (SSB) et élu d’opposition beaussetan Edouard Friedler revient lui aussi sur cet épisode. « Bien que n’étant ni juge ni enquêteur, le président Bernhard a mené des investigations sur la vie privée de cette conseillère, note-t-il, car il dit avoir reçu une dénonciation anonyme, assortie de documents d’ordre privé. » Aussi, au nom de son parti « Le Beausset rassemblé », l’opposant « dénonce et déplore vigoureusement la méthode utilisée par le président Bernhard » : « Il aurait dû, à l’évidence, transmettre immédiatement les documents qu’il a reçus au procureur de la République s’il pensait qu’il pouvait y avoir un délit, et non pas mener sa propre enquête, pour laquelle il n’a aucune habilitation. »