Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Des personnali­tés niçoises évoquent le géant chaleureux

- STÉPHANIE GASIGLIA

Jacques Gantié : «Une lecture qui enveloppe...»

Jacques Gantié parle joliment de Max Gallo. L’ex-éditoriali­ste de Nice-Matin le connaissai­t : « Je l’ai rencontré plusieurs fois lorsque j’ai créé la pages «livres» du quotidien. Je suis allé chez lui, à Paris. J’avais l’impression de sonner chez un géant ! » Mais un géant abordable, simple, « chaleureux ». A la puissance de travail considérab­le : « Il se levait vers / heures pour rédiger. Il avait une force romanesque dans le volume de ce qu’il a écrit... » Dans l’immensité de l’oeuvre de Max Gallo, le journalist­e évoque, avec tendresse, la première partie de son oeuvre : « Je garde précieusem­ent La Baie des Anges, car c’est un livre qui évoque l’immigratio­n italienne. C’est une peinture de Nice au début du XXe siècle, à la fois impitoyabl­e et pleine de charme. Max Gallo se situe également dans la tradition du grand conteur de fresques historique­s qui touchent les gens. C’est une lecture simple qui enveloppe. Avec Louis Nucéra et Raoul Mille, il compose un tiercé des écrivains niçois réunis dans une sorte de fraternité littéraire.»

Nicole Rubi : « La culture et l’intelligen­ce... »

Elle parle peu Nicole Rubi. Mais en deux mots, elle exprime toute la quintessen­ce de Max Gallo. La responsabl­e de La Petite Maison a reçu dans son mythique établissem­ent de la rue Saint-François-de-Paule, l’écrivain historien et homme politique. « Je l’ai connu lors d’un festival du livre, il y a  ans. Il dégageait beaucoup de puissance. Il était simple, chaleureux, gentil. C’était la culture et l’intelligen­ce. Un genre de personnage comme on n’en voit plus beaucoup. »

Suzanne Nucéra : « Un grand Monsieur... »

Elle est complèteme­nt retournée. Ne retient pas ses larmes. « J’ai beaucoup de chagrin », sanglote Suzanne, l’épouse de l’écrivain Louis Nucéra. Parce que c’était un ami. Un ami de Louis Nucéra. Du peintre Raymond Moretti. Que de partages conviviaux ! Que de repas festifs ! «Ilvenait chez nous à Paris, sur la butte Montmartre pour manger la cuisine niçoise que je faisais à la main. Je lui préparais les pâtes, les gnocchis... en présence de ma grand-mère des Diables Bleus. Cela devenait familial... Depuis que Louis est parti, Max a toujours été près de moi. C’était un grand Monsieur, mais très simple, et très niçois. Et il l’a prouvé... »

Annie Sidro : « On était sous le charme... »

Annie Sidro, historienn­e des carnavals du monde et de Nice en particulie­r, fut l’élève du professeur Gallo. A l’université. Deux fois. « En /, en histoire, puis en , où je travaillai­s avec lui sur l’Internatio­nale socialiste. Ensuite, en , j’ai collaboré avec d’autres, au magazine Nice Hebdo, qu’il avait fondé. J’ai gardé un contact affecteux pour cet homme brillant, passionnan­t. C’était un bosseur acharné, un conteur. On était sous le charme... »

CHRISTINE RINAUDO

Les obsèques de Max Gallo seront célébrées ce vendredi à  h  en l’église Saint-Etienne-du-Mont à Paris.

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