Thévenet : « On réhabilite l’Izoard »
Le col de l’Izoard, il n’y a pas de doute, c’est un classique du Tour. Les coureurs l’ont escaladé trente-fois. Ce sera pourtant la première arrivée au sommet du col des Hautes-Alpes. Les plus grands champions sont passés en tête et ont forgé sa réputation. C’est Bernard Thévenet, le dernier coureur tricolore à y être parvenu, en . « C’est le plus grand souvenir de toute ma carrière. L’Izoard, c’est vraiment le jour où j’ai gagné le Tour. La veille j’avais pris le maillot jaune, mais je n’avais pas assez d’avance. J’ai réussi à reprendre du terrain à Eddy Merckx. C’était un objectif et un contrat rempli. J’ai bien fait car il restait encore cinq jours de course et je n’en ai pas repris ensuite ». ans plus tard, l’Izoard n’a plus tout à fait la même réputation pour la génération actuelle. « Pour moi c’est un mythe, reprend le double vainqueur du Tour (-). Parce que je succédais à Bartali, Coppi, Bobbet, c’était quelque chose de magique. Malheureusement, il ne s’est pas passé grand-chose depuis ans, j’espère que ça va le redevenir. Et à la présentation du Tour, j’avais été vexé d’entendre Romain Bardet dire que ce n’est pas un mythe. Finir au sommet, c’est une façon de réhabiliter l’Izoard et de le remettre comme un vrai juge de paix ». Pour celui qui collabore avec ASO, il peut se passer encore beaucoup de choses aujourd’hui sur les , km d’ascension. «Çapeut encore faire des dégâts car l’Izoard est long, difficile, et par le versant sud, c’est souvent caniculaire. Le pied est très dur, un coureur peut faire la différence et après il faudra tenir une douzaine de kilomètres ». Cela pourrait être Bardet ? « Je l’espère, on attend tous le succès d’un Français. En tout cas, on connaîtra le nom du vainqueur du Tour là-haut, car il sera plus facile de pronostiquer les performances dans le chrono ».