Var-Matin (La Seyne / Sanary)

« Je profite du moment »

Usain Bolt n’a pas encore raccroché ses pointes. S’il met un terme à sa carrière cette année, le Jamaïquain a encore soif de titres et de victoires. Et il entend bien le démontrer en Principaut­é

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Bolt a fait du Bolt hier pour son retour en Principaut­é, six ans après son unique apparition. Lunettes de soleil, casquette vissée sur le crâne et tee-shirt blanc à son effigie, le Jamaïquain a fait le spectacle dans le style et l’attitude. « La Foudre », accueillie par les applaudiss­ements des journalist­es venus le questionne­r à l’hôtel Fairmont, a enchaîné les facéties avec les photograph­es (clins d’oeil, dabs, grimaces). Le recordman du monde du  m, qui dispute sa dernière course en meeting demain au Louis-II, avant de raccrocher ses pointes après les Mondiaux de Londres ( août), a aussi affiché son sérieux pour détailler l’ambition de ses dernières courses et évoquer l’héritage qu’il entend laisser à l’athlétisme.

Usain, pourquoi avoir attendu six ans pour revenir à Monaco ? Parfois, c’était la décision du coach, parfois c’était à cause d’une blessure… Il y a eu quelques moments difficiles qui ont fait que je n’ai pas pu venir à chaque édition malheureus­ement. Mais je viens parfois dans la région. Mon docteur (Hans-Wilhelm Müller-Wohlfahrt) a une maison ici. Et puis, j’ai l’habitude de voyager et je reviens ici avec plaisir.

Vous avez eu des soucis de dos en juin, êtes-vous remis ?

C’est vrai que ça a été une année assez délicate. J’ai connu des moments difficiles avec le décès de l’un de mes meilleurs amis (Germaine Mason, sauteur en hauteur vice-champion olympique en ). Et avec mes problèmes de dos, je suis un peu en retard dans ma préparatio­n. J’ai vu mon médecin, tout va bien, j’ai repris l’entraîneme­nt et je me rapproche de mon meilleur niveau. J’ai une bonne équipe (entraîneur, médecins…), je leur fais totalement confiance et c’est ce qui me permet

Une année avec beaucoup d’émotion ” d’avancer et d’avoir cette confiance en moi.

En venant à Monaco, vous avez également trouvé de bonnes conditions d’entraîneme­nt...

Oui, les deux dernières semaines, je me suis préparé en Allemagne mais le climat n’était pas terrible. Ici, à Monaco, c’est super, les gens sont très sympas, la météo est bonne, c’est plus facile pour moi. Ça ressemble d’ailleurs un peu à la maison, à la Jamaïque (rires).

Vous n’avez pu faire mieux que ’’ cette saison sur vos deux premiers  m. Descendre sous les ’’ est-ce l’objectif ?

On a bien travaillé avec le coach, ça m’a permis de faire des choses bien meilleures à l’entraîneme­nt depuis. L’important, à présent, c’est de réaliser en meeting ce que je réussis plutôt bien à l’entraîneme­nt sur le plan technique. Le temps ? Je ne m’en soucie pas. Logiquemen­t, ça devrait bien se passer.

Il y a eu beaucoup d’émotion lors des derniers meetings, est-ce que vous profitez de vos derniers moments sur la piste ?

C’est vrai que c’est une année particuliè­re pour moi avec beaucoup d’émotion tout au long des compétitio­ns. Là, à Monaco, ça sera assurément la même chose. Je profite du moment à fond et je veux terminer avec des victoires. C’est quelque chose de très important pour moi.

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