Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Le jour d’après

LE FEU DE BORMES FIXÉ APRÈS AVOIR PARCOURU  HECTARES

- FLORIAN DALMASSO

Les paysages sinistres et lunaires de lendemain d’incendie se révèlent tristement à Bormes. Les   personnes évacuées ont pu regagner leurs logements. En marge du sinistre, des élans spontanés de solidarité ont réchauffé les coeurs. Hier soir, l’incendie d’Artigues-Seillons ne menaçait plus aucun village.

Dans la nuit de mercredi à jeudi Cela fait désormais plus de trente heures que les soldats du feu luttent, sans répit, contre ce violent incendie. Et la bataille est en passe d’être gagnée. Le colonel Frédéric Marchi-Leccia, confirme : « Dans la mesure où, durant la nuit, le vent est tombé, on peut dire que le feu a été fixé. Avec la prudence nécessaire. C’est de rigueur. »

9h30 Au sol, les pompiers voient enfin arriver du soutien… aérien ! Deux Canadair sont dépêchés sur place pour éviter toute reprise de feu. Ils resteront jusqu’à midi, en appui.

10h30 François de Canson, maire de La Londe-les-Maures (commune sur laquelle l’incendie s’est déclaré), arrive sur les lieux : « Nous sommes dans une deuxième phase. Dans la constructi­on de l’attaque du feu. Le travail porte ses fruits, puisque la partie arrière est bien stabilisée. Maintenant, les pompiers peuvent s’attaquer à la partie avant, sur le Cap Bénat et le camping du Domaine. Tout le monde a su tenir son rôle et j’en suis satisfait. »

Midi Présent au poste de commandeme­nt de Bormisport depuis plus d’une heure, François Arizzi, le maire de Bormes-les-Mimosas, s’apprête à embarquer. Il rejoint l’hélicoptèr­e, en compagnie du colonel Frédéric Marchi-Leccia, pour faire un état des lieux. À son retour, le verdict tombe… Aucun rapatrieme­nt n’est encore possible! « Nous ne pouvons pas prendre ce risque. Il faut éviter les ordres et contre-ordres, pour faciliter la compréhens­ion des évacués. Vers 14 h 30, nous referons un survol aérien, afin de déterminer la stratégie à adopter. A ce moment-là, nous en saurons plus. »

14 h Quartier de la Favière, le parking de 500 places est bondé. Sur les terrasses des restaurant­s, de nombreux évacués, encore en transit. Notamment Émilie et toute sa petite famille : « On attend les consignes. Dans ce genre de situation, il faut rester discipliné. Même si nous avons dû quitter notre camping, tout s’est fait dans le calme. Nous avons eu la chance d’être hébergés chez une habitante. La solidarité des Borméens est touchante. Maintenant, on a quand même hâte de pouvoir rentrer… Et enfin profiter ! »

15 h 30 Avec quelques minutes de retard, François Arizzi, le maire du village, livre la décision finale. Feu vert ! Toutes les personnes évacuées peuvent désormais rejoindre leurs différente­s habitation­s. Seul le secteur de Cabasson est encore fermé. Il faudra attendre 18 heures.

19 h Si la plupart des touristes et locaux ont pu rejoindre leurs habitation­s, Cabasson peinait à rouvrir. C’est chose faite. Le maire confirme : « Tout le monde a pu retrouver son logement. Nous sommes toujours sur près de 1 500 hectares brûlés. C’est un désastre écologique. Heureuseme­nt, aucune victime n’est à déplorer. Maintenant, il faut continuer de noyer le feu, afin d’éviter les reprises… » Un long travail s’engage !

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(Photo Laurent Martinat)
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(Photo F. DA.) L’ultime décision est tombée ! Il est  h , François Arizzi, en accord avec les soldats du feu et les forces de gendarmeri­e, autorise les évacués à retrouver leurs habitation­s. Soulagemen­t.

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