Tout beau, tout neuf : bienvenue au !
Depuis début avril, des centaines d’amoureux des nuits toulonnaises ont trouvé un nouveau point de chute. Immersion, au milieu de la nuit, dans ce club à l’accent chic et branché
Il est 23 h 30. Le soleil a déjà mis les voiles depuis deux heures, quand l’équipe du 809 Social club s’apprête à illuminer la nuit de 1 500 fêtards, venus de toute la rade. Cela fait maintenant quatre mois que Sylvain Chabre et son cousin Frédéric Curnier ont ouvert cette discothèque dans la zone industrielle de La Garde, là où le bruit des basses n’importune personne. 700 000 euros de travaux pour un écrin chic, épuré et doté des dernières technologies en son et lumière. Immersion. À un quart d’heure de l’ouverture, les premiers clients sont déjà garés sur l’immense parking du complexe. À l’intérieur et devant la boîte, on en est aux ultimes préparatifs. Julia, la responsable du bar, jette avant tout un oeil sur la propreté du lieu. «On réapprovisionne dès le petit matin. Donc les frigos sont déjà pleins quand on arrive.»
«Savoir garder notre sang-froid »
Dehors, sous la devanture, sobre et déjà allumée, Faridi, le responsable de la sécurité – une équipe de 13 agents –, n’a pas fait de briefing. « Il n’y a pas eu un seul incident à déplorer vendredi, donc ce n’est pas la peine », explique-t-il. L’ancien du Rêve (Hyères) et de La Suite (La Garde) a juste passé un peu plus de temps avec un nouvel agent. «On recrute selon trois critères : le gabarit, l’expérience et la maturité. Le premier, car ça impressionne. Les deux autres, parce qu’on doit savoir garder notre sang-froid. » 00 h 30, les portes sont ouvertes depuis vingt-cinq minutes et la queue se forme devant l’établissement. Les VIP ont une file et une entrée dédiées. « Il y a deux types de clientèle. Un peu plus jeune en bas et plus âgée en haut », situe le gérant. Deux niveaux, deux gammes de prix, mais une musique identique. « Il y a quand même une équipe et un accueil au top, et puis l’endroit est moderne », apprécie Gauthier, fidèle client du 809.
Température glaciale puis bouillante
Le changement de décor est progressif et impressionnant. Les quelque 1000 m² sont déjà bien garnis aux alentours d’une heure quinze et la température, un temps glaciale, climatisation oblige, se réchauffe sèchement. Autre élément notable, les smartphones, très visibles en début de soirée, restent peu à peu dans les poches. « On a déjà servi environ 200 verres », estime Sharlotte, l’une des serveuses du bar immanquable, Fabien (1), l’un des videurs qui supervisent à l’intérieur, lui, tourne au Red bull. « Ça m’aide à tenir jusqu’à 6 heures. » Alors que les boissons énergisantes, l’alcool et les tubes de l’été coulent à flots, un jeune homme, éméché, est gentiment éconduit par la « sécu ». Il est invité à s’asseoir et à prendre un peu l’air à deux pas de l’entrée. Vers 2 h 30, Sylvain, qui gère les réservations, a l’air ravi du début de soirée. À l’intérieur, la fête bat son plein et la lumière jaillit dans la nuit toulonnaise. 1. Le prénom a été modifié.