Des diplômes pour tous

Au moment précis où les universités s’avouent incapables d’accueillir l’ensemble des bacheliers désireux de retarder leur entrée dans la vie active, saluons madame Marlène Schiappa, secrétaire d’État à « l’Égalité femmeshommes». D’abord, pour avoir fait entrer dans un intitulé ministériel ce qu’en d’autres temps on appelait le « français petit nègre » ; ensuite, pour avoir fait passer les dames avant les messieurs contrairement à d’autres bidules paritaires ; enfin, d’avoir créé un diplôme pour les jeunes parents. Le fait que ce parchemin soit réservé aux géniteurs qui ont déjà élevé une marmaille ne change rien à l’affaire. Sinon qu’il faudra penser aux parents moins jeunes qui ont relevé le même défit et dressé la liste des disciplines à étudier (préparation du biberon ; talque du bébé ; changement de la couche). Il paraît que les professionnels de la petite enfance ne voient pas d’un bon oeil cette concurrence des amateurs. Car rien n’interdira aux nouveaux diplômés d’aider, moyennant finances, des parents paresseux ou n’ayant pas été jugés aptes à la fonction. On pourrait également instituer un « certificat de nouveau politicien ». Afin d’éviter que puisse se reproduire, comme l’autre mardi à l’Assemblée nationale, le renvoi de la vice-présidente de séance dont l’incompétence crasse n’avait pas échappé à trois cents inexpérimentés.