Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Lisandro Cuxi : « TheVoice, une aventure humaine fabuleuse »

- ALEXANDRE CARINI acarini@nicematin.fr

Voice.

LThe Danser. a silhouette s’est encore musclée, mais la tête n’a toujours pas enflé. On retrouve Lisandro tel qu’on le connaît. Un p’tit mec sympa, touchant, qui cultive une attitude de beau gosse sans se la péter à de trop hautes altitudes. De ce côté, sa victoire à The Voice semble n’avoir rien changé. Parce qu’au fond de lui, l’ami Cuxi sait bien que le plus dur commence, et que rien n’est jamais acquis. Que le talent se miroite uniquement dans le travail, mais ça n’empêche pas de se projeter... « Tout de suite après ma victoire en finale, je me suis dit : ça y est, je vais pouvoir croire en ce que j’ai rêvé depuis tout gosse, confie le lauréat consacré du télécroche­t. Je suis fatigué, mais je suis conforté dans l’envie de faire ce métier, je veux monter sur toutes les scènes ! » Malheureus­ement, pas celle du Palais des Festivals cet été. Car la tournée The Voice a manqué de souffle pour arriver jusqu’à sa cité le 16 juillet. Un comble ! « Quand j’ai appris ça, c’est vrai que j’étais dégoûté, surtout que c’était la grosse date pour moi, à la veille de mon anniversai­re. Après, ça m’a permis de libérer un peu de temps pour me concentrer sur autre chose, notamment mon album studio (voir encadré). » Et puis la carence devrait être comblée à la rentrée scolaire, ainsi que le 23 décembre, pour le Noël du personnel communal. Lisandro libéré, Lisandro honoré. Durant son bref passage à Cannes, entre deux retrouvail­les avec sa famille et ses amis, le jeune homme a reçu la médaille d’or de la Ville. Accompagné d’un cliché encadré de Michael Jackson (son grand inspirateu­r) durant le Festival du film. Tout un symbole. « Pour durer, tu dois imposer ton style sur un vrai courant musical, un Motown de France », lui a même insufflé le maire David Lisnard, au coaching un brin paternalis­te. The Voice lui a aussi permis de sceller les retrouvail­les avec son vrai papa, perdu de vue depuis plusieurs années. Si seulement je pouvais lui manquer, interprété magnifique­ment en demi-finale, et la chanson sonne la réconcilia­tion. « Au départ, ce titre de Calogero, c’était vraiment un règlement de compte entre lui et moi, avoue le fils prodigue, couvé et choyé par sa maman Maria. En réalité, aucun de nous deux n’osait faire le premier pas. Papa était très fier de moi, mais il le gardait pour lui. Aujourd’hui, le quiproquo est levé, et avec mon père, on se “checke” comme à l’ancienne!» La performanc­e artistique, elle, n’a pas été oubliée. Car Michel Jourdan, parolier niçois de la chanson, a été tant subjugué, qu’il devrait écrire spécialeme­nt pour Lisandro! En attendant, l’enfant « migrant » du Portugal à 9 ans, sans parler quasiment un mot de français, veut continuer à donner de la voix ! D’autant que lorsqu’il chante, il en oublie complèteme­nt de bégayer… «De toute façon, depuis que c’est pleinement assumé, ça fait partie de ma personnali­té . » En compagnie de Clotilde Ebbo, sa prof de chant et manager avec laquelle il a tant travaillé, Lisandro entend ne pas être un souvenir de télé-crochet. « Je souhaite vivre ma passion, et chanter devant mon propre public. » Can’t stop the feeling !

 ?? (Photo Gilles Traverso ) ?? D’abord révélé par la reprise de Can’t stop the feeling, Lisandro a montré toute l’étendue de son talent artistique durant Après un bref passage chez lui à Cannes, le jeune prodige est retourné bosser sur son premier album, dont on entend déjà le...
(Photo Gilles Traverso ) D’abord révélé par la reprise de Can’t stop the feeling, Lisandro a montré toute l’étendue de son talent artistique durant Après un bref passage chez lui à Cannes, le jeune prodige est retourné bosser sur son premier album, dont on entend déjà le...

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