Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Julien Doré décoiffe Ramatuelle dans une tornade capillaire

- LAURENT AMALRIC lamalric@nicematin.fr

oi capillaire­ment c’est devenu n’importe quoi ! », observe Julien Doré, amusé, avant d’entamer Coco câline en se caressant la chevelure devant Patrick Bruel (lire par ailleurs) venu l’applaudir. Instrument chorégraph­ique précieux, sa crinière de lion-bichon ne cessera d’agiter le show livré mardi soir, ultra sold-out, au Festival de Ramatuelle. Pour Chou wasabi, Micky Green n’est évidemment pas là pour lui donner la réplique. Mais bizarremen­t pas non plus de trace de Juliette Armanet qui après une première partie très applaudie aurait pu reprendre Corail en duo avec Julien comme sur son dernier album &... Un temps échafaudé avec le Beau Bizarre ,le duo avec Christophe tombera à l’eau. Plouf ! aussi pour Pamela Anderson. En villégiatu­re tropézienn­e, l’ex de Tommy Lee n’a pas été conviée à jouer les naïades sur Le lac dont elle animait lascivemen­t le clip...

L’immense Arman Méliès en guitariste de luxe !

Consolatio­n, le panda fétiche du héros 2007 de la Nouvelle Star, déboule, lui, bel et bien sur scène pour faire la nouba. Après moults exaltation­s, le chanteur monté sur talonnette­s, et vu autrefois à Cannes se rouler par terre devant Sharon Stone, tombe la veste pour afficher débardeur noir et tatouages. Joueur, il descend dans le public, fait chanter une spectatric­e, use de ses talents d’hurluberlu appréciés au cinéma chez Pascal Thomas pour introduire le titre Winnipeg... « Il me fait trop rire ! », lance une proche spectatric­e. Mais, alors qu’explose Kiss me forever et ses ambiances « rouges métallique­s », l’on découvre, stupéfait, à travers l’obscurité dans laquelle il est le plus « clair » du temps confiné, que l’un des guitariste­s du bichon n’est autre qu’Arman Méliès ! Effectivem­ent, l’homme de Vertigone que l’on révère hautement pour ses six albums solo, cosigne depuis 2011 plusieurs titres pour Julien Doré comme il le fit jadis pour Bashung. Son jeu impérial impulsera la machine Doré avec fièvre.

La peur du plein air

Et puis soudain, brèche dans son spectacle de matamore, Julien se met à parler de sa crainte des concerts en plein air, de voir ses mots et ses mélodies s’envoler, se fragmenter dans les airs... Si les miracles existaient, les notes de celui qui est arrivé tel le messie à 22 h 30, en fendant la foule du théâtre aux huit colonnes, ne s’éparpiller­aient pas dans l’atmosphère mais fileraient directemen­t ranimer les flammèches éteintes de jeunes coeurs qui un jour l’ont admiré... Lorsqu’il tournera définitive­ment les talonnette­s à minuit quinze, ceux de Ramatuelle étaient en tout cas regonflés à bloc.

 ?? (Photos Luc Boutria) ?? Juliette Armanet, qui a fait monter sur scène un spectateur prénommé Alexandre pour interpréte­r le titre... Alexandre, a bénéficié d’une standing-ovation à la fin de sa première partie espiègle. Retrouvez demain notre compte rendu du concert « L’Invitation au Rêve » dans le cadre des Soirées musicales de La Celle. Pour son arrivée, Julien a fendu la foule avant de se lancer dans une chorégraph­ie visiblemen­t très inspirée du joyeux Pandi Panda de Chantal Goya...
(Photos Luc Boutria) Juliette Armanet, qui a fait monter sur scène un spectateur prénommé Alexandre pour interpréte­r le titre... Alexandre, a bénéficié d’une standing-ovation à la fin de sa première partie espiègle. Retrouvez demain notre compte rendu du concert « L’Invitation au Rêve » dans le cadre des Soirées musicales de La Celle. Pour son arrivée, Julien a fendu la foule avant de se lancer dans une chorégraph­ie visiblemen­t très inspirée du joyeux Pandi Panda de Chantal Goya...

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