Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Anthony Méric prêt à saisir sa chance au RCT

Issu d’une grande famille de rugbymen, le jeune Montalbana­is, qui a resigné à Toulon pour 3 ans, crève d’envie de jouer, après une grosse blessure au genou qui l’a tenu éloigné 9 mois des terrains

- Textes : Fanny ROCA froca@nicematin.fr Photos : Dominique LERICHE

Chez les Méric, il y a Claude, le grand-père. Pascal, l’oncle. Et Xavier, le père. Tous fous de rugby, et anciens joueurs de l’US Montauban. En 2001, Xavier Méric a d’ailleurs conduit, à la mêlée, son équipe du Tarn-etGaronne au titre de champion de Pro D2, face... au RCT. Bref. Pas besoin de chercher bien loin l’origine de la passion du fiston... « C’est dans les gênes, opine Anthony Méric. J’ai commencé à jouer à 5 ans, à Montauban. Depuis que je suis petit, j’ai toujours eu un ballon dans les mains.» Le garçon est d’ailleurs repéré très tôt par les recruteurs du Stade toulousain. Et rejoint vite les rangs des Espoirs de la ville rose. En parallèle, il fréquente le pôle France. Mais les choses se gâtent avec le club, lorsque le jeune demi de mêlée décide de prolonger l’aventure avec la sélection nationale. Une saison avant la fin de son contrat, Anthony Méric décide donc de quitter le club de Haute-Garonne. Encore aujourd’hui, il en garde un souvenir amer. «Il y a vraiment un goût d’inachevé, reconnaît-il. Un mauvais ressenti. » Pas de quoi, cela dit, tout remettre en cause. «Des petits obstacles, dans ma vie, j’en ai eu plein, dit-il simplement. « J’ai travaillé avec Jonny (Wilkinson) quand il était là. Quelle star. Je me sentais un peu comme un enfant devant un roi.»

« Ce stade (Mayol) a une histoire. La ville a une histoire. Ça fait rêver quand on arrive ici. Toute cette ferveur, ça donne envie de gagner, ça galvanise. Mais ça met aussi une petite pression. »

« J’ai un assez gros caractère, je n’aime pas perdre, et j’aime bien embêter les gros, qui me le rendent bien, d’ailleurs (rires). Donc je crois que j’ai tout à fait le profil du . »

« J’ai fait un bac STS. Je voulais être infirmier, j’ai eu le concours, mais ce n’était pas très compatible avec ma carrière de rugbyman. Du coup, je suis parti sur un autre métier : collaborat­eur d’architecte. J’aime bien innover, construire... ça me correspond. C’est sur  ans, par correspond­ance. À moi de valider le diplôme. C’est important. Il faut garder en tête le futur. Et le fait qu’on n’est à l’abri de rien. »

responsabl­e du centre de formation. De sa situation, de son avenir. Et, finalement, prolonge son contrat de trois ans. Une belle «marque de confiance »,

Mais chaque chose en son temps. Terminer de bien récupérer, d’abord. «Aujourd’hui, je sens encore que les jambes tirent plus facilement, admet-il, mais ça va passer petit à petit. » Et puis finalement, la période n’est pas trop mal « choisie » pour revenir aux affaires... « Je reprends sur une prépa d’été, avec des grosses séances d’entraîneme­nt. Des semaines chargées, où l’on ne fait que courir. Ça permet de tester mon genou. Et pour l’instant, tout va bien. »

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