Il dealait de la coke sur la plage de Cavalière
Justice Un Hyérois a été condamné à un an de prison ferme. Le 30 juillet, il a été arrêté derrière le poste de secours en possession de cocaïne destinée à être revendue
Des lignes (presque) sur le sable. Les policiers nationaux ont eu du nez, dimanche dernier, lorsqu’ils ont remarqué deux individus en train de fumer des joints derrière le poste de secours de la plage de Cavalière. Lors du contrôle, Louis G., 20 ans, a d’abord essayé de dissimuler un étui à lunettes, avant de tenter de prendre la poudre d’escampette. Maîtrisé, le jeune homme va être trouvé en possession de treize pochons de cocaïne (soit 4,7 g). Placé en garde à vue, il a dû s’expliquer sur les éléments recueillis lors de l’exploitation de son téléphone.
Se faire un peu d’argent…
Le mis en cause étant détenteur de deux cartes SIM et de seulement six contacts dans son répertoire téléphonique. Six contacts avec lesquels il a échangé des messages non équivoques concernant la revente et l’acquisition de produits stupéfiants. Le prévenu a admis avoir réalisé deux “voyages” à Marseille pour s’approvisionner et revendre des doses de 0,1 g pour un montant de 30 €. Lors de sa présentation devant le tribunal correctionnel de Toulon, dans le cadre d’une comparution, immédiate, Louis G. a assuré ne pas être lui-même consommateur, la vente de la coke étant destiné à lui procurer un peu d’argent. Mme Lablanche, la présidente, lui a rappelé que pour les faits de trafic de drogue, il encourt une peine maximum de 10 ans de prison. « Vous avez déjà été condamné trois fois (stupéfiants, dégradation, vol aggravé) ». Lui, a dit simplement regretter.
« Où est la barrière morale et où sont ses valeurs ? »
Intervenant pour le ministère public, Mme Liard s’est dite «choquée que l’on puisse dealer sur la plage, derrière un poste de secours, à côté de familles et d’enfants. Où est la barrière morale? Où sont les valeurs ? Quand on a 20 ans, on travaille l’été pour gagner de l’argent ». Elle a requis un an d’emprisonnement. En défense, Me Oudot a mis en avant l’immaturité de son client. « Un garçon à bout de souffle. Son désir était de rentrer dans l’armée, mais il a des problèmes cardiaques ». Face à ce jeune délinquant, le conseil a proposé de le « prendre en capacité de droit. Il a plus la tête de l’étudiant que celle d’un dealer ». D’éventuelles études à la faculté de droit attendront… Le tribunal a suivi les réquisitions du parquet. Le prévenu a écopé d’un an de prison et il est maintenu en détention.