Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Sinistrés de l’incendie mais loin d’être abattus

Habitants de Cabasson depuis neuf ans, Stéphane, Stéphanie et leurs enfants ont perdu leur maison lors de l’incendie. Une cagnotte a été mise en ligne afin de les aider à faire face

- FLORIAN DALMASSO

La vie est belle ! »Cesontpar ces mots que Stéphanie et Stéphane nous accueillen­t, souriants, du côté de Cabasson. Pourtant, dans la nuit du mardi 25 juillet, le couple a perdu la maisonnett­e en bois dans laquelle il vivait depuis neuf ans. Brûlée, ravagée par les flammes du terrible incendie de Bormes-les-Mimosas. Au lieu de « s’apitoyer sur leur sort », comme ils le disent souvent, Stéphanie et Stéphane ont décidé de continuer de vivre. « De toute façon, nous n’avons pas le choix. La vie continue. Il faut rester positif, et surtout relativise­r», déclare la jeune femme.

Forts caractères

Évacuée mardi en pleine nuit sur la plage, puis au petit matin en bateau en direction de La Londe-lesMaures, la famille se remet doucement de cette soirée. Stéphanie poursuit : « Forcément, il y a eu de la panique. Mais vous savez, ce soir-là, sur la plage, j’avais ma fille de deux ans entre les bras. Et je me suis dit que pour elle, il fallait que cette situation soit la moins traumatisa­nte possible. Je n’ai cessé de jouer avec Maïna, comme si tout était parfaiteme­nt normal. » Après une nuit passée chez les parents de Stéphane, dès le mercredi après-midi, le couple ressent le besoin de retourner sur les lieux. « C’était très important pour nous. Et surtout, dans un premier temps, on voulait vivre ça ensemble, sans les enfants. On ne voulait pas les mêler directemen­t à ce désastre. » Une fois sur site, il est l’heure de faire le bilan. Voir qu’il ne reste quasiment plus rien. Que la maisonnett­e, entièremen­t faite de bois, est partie en fumée. « Mais sincèremen­t, sur place, on s’est très vite rendu compte que ce qui nous tracassait le plus, ce n’était pas forcément ce qui nous coûtait cher. J’ai eu beaucoup plus de mal à digérer le fait que je n’aurais plus les dents de lait de mon fils [Natan], précieusem­ent gardées, plutôt que l’ordinateur portable. Ce n’est même pas comparable. » Une nuit seulement après l’incendie, Stéphane et sa petite famille, grâce à la générosité de son employeur, étaient immédiatem­ent relogés. « Nous avons de la chance d’avoir pu retrouver un toit si vite. Et je pense que rien que pour ça, pour nos amis et nos proches, on ne peut pas baisser la tête. De toute façon, ce n’est pas dans notre caractère. »

Exceptionn­elle solidarité

Même relogée, les sollicitat­ions ne s’arrêtent pas là. Municipali­té et habitants du village, tous proposent leur aide à la famille. Et ils vont même plus loin. Une cagnotte en ligne est créée, afin de leur venir

(1) en aide. À l’heure où nous écrivons ces lignes, 56 généreux donateurs ont d’ores et déjà participé. La cagnotte, elle, s’élève à près de 6000 €. Une solidarité dont le couple sera éternellem­ent reconnaiss­ant : « C’est extrêmemen­t rassurant de voir qu’en cas de réel coup dur, les gens savent encore se mobiliser, être solidaires. De notre côté, nous n’en doutions pas. Mais avec tout ce qu’on entend… Au final, on se retrouve avec des montagnes d’habits. Les enfants ont reçu tellement de jouets... Pour vous dire, on est même venu nous offrir un frigo, du vernis à ongle, enfin vraiment de tout. Nous avons surtout reçu beaucoup d’amour. Nous sommes très touchés. C’est fabuleux de voir cette solidarité. » Heure après heure, jour après jour, Stéphane, Stéphanie, Natan et Maïna se reconstrui­sent. Il faudra du temps, mais vu leur force de caractère et leur attitude positive, ils ne lâcheront rien. Le couple vient d’apprendre qu’il serait peut-être possible, d’ici octobre, d’être relogé à Cabasson. Et si les bonnes nouvelles arrivaient bientôt ? 1. Si vous aussi, vous souhaitez aider Stéphane et sa famille, c’est possible. Pour accéder à la cagnotte en www.leetchi.com/c/solidarite-les-popos Et surtout, n’oubliez pas de notifier votre nom. Le couple souhaite pouvoir remercier chaque généreux donateur. ligne:

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(Photo Laurent Martinat) Stéphane, Stéphanie, Natan et Maïna, sinistrés de l’incendie, ont décidé de garder le sourire!

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